Guide Pratique du contrôle
des associations
TRANSPARENCE, GOUVERNANCE ET PARTICIPATION
http://www.ppkaltenbach.org
http://obral.chez.tiscali.fr
Ed. Juin 2004
I. Raisonnement initial
Pourquoi cette démarche
?
Parce que l'abcès est mûr ; parce que la loi le permet
François Furet avait coûtume de dire: " Méfions
nous des français lorsqu'ils commémorent, c'est souvent
qu'ils veulent cacher quelque chose ".
La commémoration du centenaire de la loi de 1901 a justifié
cette méfiance jusqu'à la caricature. Non seulement il n'a
pas été question de la subversion associative telle qu'engagée
depuis le milieu des années 70, mais il n'a pas été
davantage question de l'institutionalisation de cette subversion telle
qu'observable depuis le milieu des années 90.
Pire, le centenaire s'est achevé sur un vote à la sauvette
le 12 décembre au soir autorisant la rémuération
des bénévoles au taux plafond de 7 076 euros (46 000 F par
mois).
Il y subversion lorsqu'une institution fonde son présent et son
avenir sur la négation et la destruction de ses propres valeurs
fondatrices: au cas particulier la gratuité. Par exemple aux yeux
de Jacques Ellul, il y eut subversion du christianisme lorsque les églises-toutes
les églises- organisèrent au nom de Moïse et du Christ,
l'Inquisition, le massacre des Indiens, les guerres de Religion et les
progroms. De la même façon Il y a subversion associative
lorsque L'Etat, le Marché, des corporations et des féodaux
brandissent une loi de liberté, de gratuité, de laïcité,
pour supprimer la séparation des pouvoirs et des intérêts,
refuser la distinction entre argent public et argent privé, pour
échapper aux contraintes et morales respectives du secteur marchand
et du secteur public, pour transformer l'association arme politique et
contre-pouvoir par excellence de la société civile en outil
de pouvoir et de gestion aux mains de professionnels d'institutions en
perte d'audiance.
Tout un chacun a pu observer les progrés de l'entreprise menée
depuis vingt ans par une fraction ultra minoritaire - 3% du monde associatif
- pour justifier moralement une opération corporatiste de grande
envergure. Un groupe de quelques 25 000 gros organismes, gestionnaires,
employant en moyenne 50 salariés et plus, avec un budget moyen
de 1 000 000 d'euros, financés pour l'essentiel sur fonds publics,
vient d'atteindre subrepticement la quasi totalité de ses objectifs
catégoriels : courant1998 regroupement des grandes fédérations
d'organismes subventionnés dans la Conférence Permanente
des Coordinations Associatives (CPCA) présidée par Hubert
Prévost, février 1999 tenue des Assises Nationales de la
Vie Associative à la Grande Arche, signature à Matignon
le 1°juillet 2001 par Lionel Jospin et Hubert Prévost de la
Charte des rapports entre les pouvoirs publics et les associations, création
le 21 septembre du Groupe Interministériel Permanent de la Vie
Associative qui réunit autour du Premier Ministre 25 ministères
pour vérifier la docilité des administrations sous le regard
de la CPCA, création le 9 novembre 2001 du Conseil des Entreprises
et Groupements de l'Economie Sociale pour présenter des candidats
aux élections prudhomales. Fin 2001, la décision législative
inouie, présentée par le rapporteur général
de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale, Didier
Migaud, député de la 4e circonscription de l'Isère
permet aux gros organismes associatifs de rémunérer leurs
dirigeants sur la base des rémunérations du secteur privé
soit 7 076 euros (46 000 F) par mois. Revenue au pouvoir depuis juin 2002,
la droite fait silence. Comment ne pas parler d'institutionnalisation
?
Pour mesurer l'ampleur de la subversion, force est de prendre de la hauteur
et du recul pour considérer et l'Histoire et le Monde qui nous
entoure en matière associative. Alors nous reconnaîtrons
que la liberté ne se divise pas en libertés de ceci ou de
cela, que la liberté d'association n'a pas été inventée
en 1901 par la France seule, que de nos jours elle est autrement mieux
respectée dans d'autres démocraties que la notre, que bafouer
la loi de 1901, c'est bafouer la Société Civile, qu'une
Réforme s'impose à laquelle contribueront les bénévoles-donateurs,
les familles associées, les entreprises mécennes petites
et moyennes, les élus locaux exposés aux chantages des subventionnés.
Au début du XXe siècle nous avons séparé la
République de l'Eglise, il nous faut désormais séparer
l'Association des Urnes et du Marché.
Justification théorique et
historique du projet de réforme
En 1835 déjà, Tocqueville fait de l'Association
le socle de toute démocratie :
" Il n'y a pas de pays où les associations soient plus nécessaires,
pour empêcher le despotisme des partis ou l'arbitraire du prince,
que ceux où l'Etat social est démocratique.
Les Américains de tous les âges, de toutes les conditions,
de tous les esprits, s'unissent sans cesse. Non seulement ils ont des
associations industrielles et commerciales auxquelles tous prennent part,
mais ils en ont encore mille autres espèces: de religieuses, de
morales, de graves , de futiles, de fort générales et de
très particulières, d'immenses et de fort petites: les Américains
s'associent pour donner des fêtes, fonder des séminaires,
bâtir des auberges, élever des églises, répandre
des livres, envoyer des missionnaires aux antipodes; ils créent
de cette manière des hôpitaux; des prisons, des écoles.
S'agit il enfin de mettre en lumière une vérité ou
de développer un sentiment par l'appui d'un grand exemple, ils
s'associent .
Partout où, à la tête d'une entreprise nouvelle vous
voyez en France le gouvernement et en Angleterre un grand seigneur, comptez
que vous apercevrez aux Etats Unis une association.
Il n'y a rien, suivant moi, qui mérite plus d'attirer nos regards
que les associations intellectuelles et morales de l'Amérique.
Les associations politiques et industrielles des Américains tombent
aisément sous nos sens; mais les autres nous échappent ;
et si nous les découvrons, nous les comprenons mal, parce que nous
n'avons presque jamais rien vu d'analogue.
La morale et l'intelligence d'un peuple démocratique ne courraient
pas de moindres dangers que son négoce et son industrie si le gouvernement
venait y prendre partout la place des associations.
Dès lors que les américains s'unissent, ils ne sont plus
des hommes isolés mais une puissance qu'on voit de loin, et dont
les actions servent d'exemple; qui parlent, et qu'on écoute. J'ai
appris qu'aux Etats Unis cent mille citoyens effrayés des progrès
de l'ivrognerie se sont engagés à s'abstenir d'alcool. Si
ces cent mille hommes eussent vécu en France, chacun d'eux se serait
adressé individuellement au gouvernement, pour le prier de surveiller
les cabarets sur toute la surface su royaume.
Dans les pays démocratiques, la science de l'association est la
science mère; le progrès de toutes les autres dépend
des progrès de celle-là.
Parmi les lois qui régissent les sociétés humaines,
il y a en a une qui semble plus précise et plus claire que toutes
les autres. Pour que les hommes restent civilisés ou le deviennent,
il faut que parmi eux l'art de s'associer se développe et se perfectionne
dans le même rapport que l'égalité des conditions
s'accroît.
Lorsque les hommes ne sont plus liés d'une manière solide
et permanente comme dans les peuples aristocratiques, on ne saurait obtenir
d'un grand nombre d'agir en commun, à moins de persuader chacun
de ceux dont le concours est nécessaire que son intérêt
particulier l'oblige à unir volontairement ses efforts aux efforts
de tous les autres. Cela ne peut se faire habituellement et commodément
qu' à l'aide d'un journal; il n'y a qu'un journal qui puisse venir
déposer au même moment dans mille esprits la même pensée.
Pour que chez un peuples démocratique une association soit puissante
il faut qu'elle soit nombreuse. Ainsi il n'y a guère d'association
démocratique qui puisse se passer d'un journal.
Il existe donc un rapport nécessaire entre les associations et
les journaux: les journaux font les associations et les associations font
les journaux. Aussi l'Amérique est-elle le pays du monde où
l'on rencontre à la fois le plus d'associations et le plus de journaux.
Cette relation entre le nombre de journaux et celui des associations nous
conduit à en découvrir une autre entre l'état de
la presse périodique et la formule d'administration du pays et
nous apprend que le nombre de journaux doit diminuer à proportion
que la centralisation est plus ou moins grande. C'est le fractionnement
extraordinaire du pouvoir bien plus encore que la grande liberté
politique et l'indépendance absolue de la presse, qui multiplie
singulièrement le nombre de journaux en Amérique. "
De cette Liberté, de ce contre pouvoir, les trente drenières
années ont fait une courroie de transmission.
L'association contre le citoyen ?
Parce que l'association interdit la "répartition du profit"
au singulier ( ce qui n'a rien à voir avec la distribution de multiples
"profits au pluriel".), le patronat associatif subventionnaire
se considère éxonéré de toute critique marxiste.
Parce que l'association est de droit privée, le patronat associatif
se considère exonéré de toute critique libérale
anti bureaucratique. Ainsi lavée par construction du double péché
marxiste et libéral, l'association fut-elle administrative ou marchande
nous est présentée comme une institution moralement auto-nettoyantte.
Qui plus est, les professionnels associatifs se justifient par l'élévation
de leurs objectifs et la noblesse de leurs intentions. Outre la liberté,
la gratuité, et la laïcité, ils luttent "pour"
l'emploi, la justice, la culture, la nature etc.. "contre" le
SIDA, le racisme, la pollution, le chômage et la mondialisation.
Ainsi sanctifié par institution et justifié par ses intentions,
le patronat associatif présente l'éternelle revendication
de tous les clergés:"Laissez venir à moi les bénéfices
ecclésiastique sans contrôle populaire".
Le bilan matériel, politique et moral de cette subversion est d'autant
plus désastreux qu'il se développe dans le cadre d'une démocratie
financière en faillite. L'explosion des prélèvements
obligatoires et de la dépense publique, notamment sociale, hors
contrôle parlementaire, la décentralisation bâclée,
la faiblesse des partenaires sociaux, les poids des fonctionnaires élus
comme à vie au sein des assemblées politiques, le cumul
des mandats dans l'espace et dans le temps, le manque de transparence
et d'alternance, la quasi absence de séparation des pouvoirs, la
confusion des intérêts, la dépendance économique
et le conformisme des grands médias français, tout s'est
conjugué pour nourrir corruption, abstention et maintenant jacquerie.
Dans le champ privé, l'explosion associative cumule en effet l'égoisme
individualiste "collectivisé", étendu au tissus
social proche (Faire passer l'autoroute chez le voisin au prétexte
de sauver la Nature), avec la pratique "trotskysante" et médiatique
d'une violence systématisée pour arracher par force les
privilèges que l'on n'obtiendrait jamais des urnes. Aprés
"SOS Racisme" et AIDES, voici venu le temps des Corses, Bové,
ONG tels Green Peace " motivés" et autres "raveurs".
Ils ne font que suivre cheminots, traminots, enseignants, infirmières,
policiers, gendarmes, agents des impôts et médecins dans
la vaste jacquerie molle qui semble emporter le pays .
Pour ce qui est de la liberté, l'Etat, régalien ou providence,
ses établissements publics et dépendances, tout le système
social mais aussi les collectivités locales se sont parés
de plumes associatives et "citoyennes" pour prospérer
hors des contraintes démocratiques propres à l'argent, à
la fonction et à la comptabilité publiques. La France est
le seul pays civilisé à gérer plus de la moitié
de sa politique sociale sous statut "associatif". et sans certification
comptable au sens international du terme. Si le salariat est un rapport
de subordination, peut-on dire "associatif" un organisme composé
ou dirigé à titre principal par des salariés vivant
de fonds publics, surtout s'il s'agit de fonctionnaires contribuant à
l'élection d'autres fonctionnaires ? Peut-on parler d'esprit associatif
au delà de cinq cent, mille, dix mille salariés? Si la laïcité
fonde la vie associative peut-on dire "associatif" un organisme
tout entier consacrée à la prise et à la conservation
du pouvoir politicien par les élections tant locales que nationales?
Pour ce qui est de la gratuité, le marché s'est insinué
partout avec l'argent privé sous forme soit de "grandes surfaces"
associatives caritatives, soit de centaines de milliers d'associations
"gagne petits" quison tautant de fausses SARL . Toutes échappent
aux exigences morales élémentaires du droit commercial et
fiscal normal. Le "marché de la charité"- soit
la centaine d'associations qui procèdent à des collectes
nationales et relèvent à ce titre de la Cour des Comptes
depuis la loi Evin de1991- s'est américanisé au pire sens
du terme.
Le harcèlement publicitaire et la vente des fichiers organisée
par les professionnels du marketing, du fund raising et de la "Com",
envahissent chaque matin nos boites aux lettres de messages aussi mièvres
qu'emphatiques. En vain. La collecte ne cesse de plafonner voir de décroître
à coûts croissants. Enfin le paritarisme social, cette cogestion
patronale et syndicale propre à la France, est devenu le haut lieu
d'un coûteux corporatisme pour professionnels d'appareils qui n'ont
guère plus de troupes que de doctrine.
Peut-on parler de désintéressement lorsque de hauts fonctionnaires
pantouflent à la tête "d'associations" qu'ils ont
préalablement, longuement et grassement subventionnées pour
s'y tailler sur mesure des rémunérations dépassant
le million de francs annuels, avec logement, voitures, avantages en nature
de toutes sortes, et cartes de crédits, dans des quartiers parisiens
luxueux?
Si la gratuité et l'obsession du "social" fondent la
vie associative peut-on dire désintéressé un organisme
"social" subventionné dont les salariés et les
dirigeants s'attribuent un train de vie et des privilèges significativement
supérieurs à ceux du secteur privé ? Où la
publication des dix principales rémunérations est refusée?
Où les écarts de salaires entre dirigeants et employés
sont plus forts que dans le secteur marchand ? Où les administrateurs
répartissent le pactole public entre les organismes corporatistes
qui les désignent? Et que restera-t-il de la Grande Loi Républicaine
si le gouvernement Rafarin cède à son tour à la revendication
ultime du patronat subventionnaire: la rémunération des
dirigeants bénévoles sans requalification fiscale?
Telles sont les causes qui valent à la France, avec l'Etat Providence
le plus obèse, le plus opaque et le plus sectaire, la dépense
publique la plus excessive pour ce qu'elle a de transparence, d'évaluation
et de contrôles. Quant au monde associatif, le quart de siècle
qui s'achève restera marqué par une véritable explosion
quantitative. Les déclarations de nouvelles associations sont passées
de 25.000 par an en 1975 à 70.000 en 1995.
Autre caractéristique française le refus statistique. Personne
en France au Parlement, au gouvernement, à l'INSEE, à la
Cour des Comptes, dans les universités ou les medias, chez les
partenaires sociaux, ni le "parlement du monde associatif" le
fameux CNVA (Centre National de la Vie Associative dont le Vice Président
nommé par le Premier Ministre Jospin était l'un des trois
avocats d'affaires associatives de la place) ni les multiples observatoires,
coordinations et autres "têtes de réseaux" ne peut
garantir le nombre des associations, les effectifs des salariés
et des bénévoles, le montant, l'origine et les modalités
des aides publiques ni de l'activité marchande, le patrimoine et
les revenus associatifs. Cette opacité est imposée par les
grosses associations. Seuls des ordres de grandeur permettent de dénombrer
un million d'associations, 2000 associations reconnues d'utilité
publique,100 associations faisant appel à la générosité
publique, deux millions de feuilles de paie, un million de salariés
temps plein, six millions de donateurs bénévoles,160 milliards
de recettes privées,130 milliards de recettes publiques, 500 milliards
de prestations sociales ( chomage, retraite, fomation ....).cogérées
par les partenaires sociaux, des centaines de milliards de prix d e journée
et dotations globales des établissements sanitaires et sociaux.
Tel est le bilan matériel, politique et moral qu'il faut rapporter
aux principes fondateurs de la liberté d'association tels que conçus
dans l'Europe du XVI° siècle en cessant de faire comme si cette
Liberté avait commencé dans la seule France de 1901.
Statistiques provisoires
Tableaux établis à partir de l'étude: "Ressources,
financements publics et logiques d'action des associations "réalisée
début 2001 par Viviane Tchernogog de l'ADDES. Etude financée
par la MIRE avec le concours financier de la Fondation de France et du
Crédit Mutuel.
Sur un total de 880.000 associations
Associations de membres
|
Associations de militants
|
Associations de gestionnaires
|
493.000 associations |
261.000 associations |
121.000 associations |
57 % des associations |
30 % des associations |
13 % des associations |
8 % du budget |
12 % du budget |
80 % du budget |
44 % des bénévoles |
34 % des bénévoles |
32 % de bénévoles |
|
58 % des dons |
96 % des salariés |
|
32 % du mécénat |
85 % des fonds publics |
|
|
|
Sur ce total de 880.000
on compte 735.000 associations sans salariés
et 145.000 employeurs qui se répartissent comme suit.
Associations de Membres |
Associations de Militants |
Associations de Gestionnaires |
36.000 associations |
85.000 associations |
24.000 associations |
25 % des employeurs |
60 % des employeurs |
16 % des employeurs |
Budget moyen: 500.000 |
Budget moyen:770.000 |
Budget moyen: 7.900.000 |
Budget médian: 74.000 |
Budget médian : 452.000 |
Budget médian: 4.450.000 |
Salariés: 5 |
Salariés 5 |
Salariés 43 |
74 % de CDD |
CDD=CDI |
CDI 74 % |
Ressources publiques == ressources privées |
Ressources essentiellement privées |
Ressources essentiellement publiques |
|
|
|
Un peu d'Histoire
Liberté associative : la plus politique des libertés
civiles
La liberté d'association n'est pas une liberté républicaine
parmi d'autres; la liberté ne se divise pas. Les grands principes
de l'authenticité associative ne datent pas de 1901 mais du XVI°
siècle . C'est entre les années 1559 ( date du premier synode
réformé français) et 1685 ( date de la Révocation
de l'Edit de Nantes), trois ans avant la Glorious Révolution anglaise
de 1688, que des défenseurs de la liberté - et non du libéralisme
commercial - exilés en Hollande pour cause de religion, anglais
comme Locke, français comme Bayle et Jurieux, de concert avec Spinoza,
ont formalisé en terre de Refuge, à Amsterdam, le plus précieux
héritage politique et religieux de l'Europe judeo chrétienne:
fonder sur la Bible l'éradication du religieux et de toute transcendance
en politique. Fin XIXe siècle, le pasteur Thommy Fallot l'expliquera
aux "protestants athées" de son temps: "Dieu seul
est laïc ! Hélas l'homme est religieux".
Cette révolution intellectuelle et politique culminera avec le
premier amendement à la constitution des Etats Unis , le 15 décembre
1791 :
" Le Congrès ne fera aucune loi visant à l'établissement
d'une religion ou interdisant le libre exercice de la religion ; ou réduisant
la liberté de parole ou d'impression ; ou le droit des gens de
s'assembler pacifiquement et d'adresser au gouvernement des pétitions
pour obtenir réparation de torts ".
Tout y est : le Droit naturel au dessus du nombre, les principes au dessus
de la majorité, la séparation des pouvoirs, le lien entre
liberté de pensée d'assemblée, de presse, de protestation
et d'indemnisation, autant de droits et libertés naturels, consubstantiels
à la liberté d'association. On comprend l'étonnement
d'un Michelet et d'un Tocqueville découvrant aux Etats-Unis, au
XIX° siècle, les conséquences pratiques de l'innovation
française du XVIe siècle.
Cet amendement date du 15 décembre 1791. Moins d'un an plus tard,
en septembre 1792, une conception adverse des droits de l'homme et de
la volonté générale ouvrait en France, avec des flots
de sang, la route vers la Terreur et la dictature. En ses fondements,
la liberté d'association est une liberté politique, pas
une facilité de gestion, pas une machine à emploi, encore
moins un outil du "social" ni un "en soi" entre société
civile et Etat.
Mais la France devra attendre 1901 pour qu'une une coalition accidentelle
d'anti cléricaux intégristes "héritiers"
de 1793 et de protestants libéraux hésitants, concède
comme à regret une loi doublement liberticide en ce qu'elle crée
un nouveau délit, celui de congrégation catholique non autorisée
et interdit les dons et legs sauf reconnaissance d'utilité publique.
Sous prétexte de combattre les biens de main morte de l'église
catholique, c'est le Peuple qu'on privait de liberté. Les marxistes
le savent bien qui ressassent cette loi de nature : sans propriété
privée, les plus belles libertés restent formelles.
Aprés un siècle de cette liberté toride , la France
ne compte que 1900 associations reconnues d'utilité publique (RUP)
contre 184.000 charities en Angleterre. Et le contrôle annuel qui
accompagne la liberté Outre Manche se révèle efficace
parce que démocratique. En France la Cour des Comptes privée
à dessein de moyens ne contrôlera les cents associations
que trois fois par siècle. En Angleterre, la Charity Commission
crée en 1853, dispose de 600 agents et 300 millions de budget (soit
très exactement les moyens affectés à la Cour des
Comptes) non seulement pour contrôler et publier annuellement les
comptes, et le cas échéant destituer les dirigeants indélicats,
mais aussi pour surveiller le comportement électoral des associations.
La Charity Commission peut retirer l'agrément fiscal des associations
qui se risquent en politique électorale. La Charity Commission
est placée sous le contrôle du National Audit Office, équivalent
de la Cour des Comptes, dont le fonctionnement est placé sous le
contrôle des Communes qui réservent cette mission à
un parlementaire de l'opposition. C'est une autre planète, une
démocratie financière.
C'est pourquoi l'affaire de l'ARC aurait été impossible
en Angleterre. Assez d'imprécations contre l'horreur économique
et l'ultralibéralisme anglo saxon Thatchérisé ! Ce
n'est pas sur les bords de la Tamise mais sur les bords de la Seine que
règne l'ultra libéralisme sauvage, c'est à dire l'insuffisante
maîtrise démocratique de l'argent, qu'il soit associatif
ou non, qu'il soit public ou privé. En France les subventionneurs
contrôlent les subventionnés qui rêvent de contrôles
entre pairs comme le prouve, aprés le Comité de la Charte,
le projet Lipietz. Les subventionnés élisent les subventionneurs.
Les cabinets ministériels pléthoriques, "honorés"
il y a peu sur fonds secrets, peuplent des Inspections Techniques chargées
du contrôle des subventionneurs. Le premier amendement fondateur
de la liberté américaine fonde aussi la véritable
laïcité d'hier et d'aujourd'hui entendue comme l'interdit
fait à tout pouvoir politique de se mêler de transcendance,
d'idéologie, d'engagement sectaire quel qu'il soit. Dans cette
logique, laïque au sens fondateur et historique du terme, les subventionnés
doivent être, tout comme les fonctionnaires, tenus à l'impartialité
absolue et au devoir de réserve, surtout en période électorale.
Le cas contraire la France devra s'inventer le spoil system, système
des dépouilles qui permette de remplacer tout agent public ayant
fait un choix politique partisan pour servir sa carrière. Le vrai
scandale d'un Olivier Schrameck directeur de cabinet du Premier Ministre
n'est pas tant qu'il publie ses pensées la veille des élections,
mais qu' en cas de défaite de son camp, il puisse revenir au Conseil
d'Etat, le cas échéant pour présider à vie
aux destinées de nos droits et libertés.
C'est donc une Réforme politique et morale globale qui s'impose
avec d'autant plus d'urgence que la corporation associative non contente
d'avoir occulté tout débat durant l'année du centenaire
est en passe de faire institutionnaliser la subversion sous forme d'Economie
Solidaire prônée par Alain Lipietz, ex candidat des Verts
à l'élection présidentielle, soutenu intellectuellement
par Jean Michel Bellorgey conseiller d'Etat président de la mission
interministérielle pour la commémoration du centenaire.
Vers l'institutionnalisation
de la subversion associative
Sous le conformisme du discours officiel qui a marqué la commémoration
du centenaire se dissimule une revendication sonnante et trébuchante.
Son nom ? "L'Economie Solidaire". Sa justification ? L'élévation
morale des objectifs : le Social et la fin du travail. La force qui la
porte? Un patronat subventionnaire d'environ 6000 employeurs associatifs
dépourvus de fonds propres, sorte de "lumpen patronat"
du tertiaire non marchand, avec ses lourds bataillons de travailleurs
sociaux-culturels, encadrant les populations dites "Hors accès"
Par la formation de son auteur comme par son contenu, ce projet incarne
la quintessence de l'exception française. Quel pays autre que la
France aurait pu offrir à A.Lipietz une formation aussi exceptionnelle:
Polytechnique pour la sélection (Sur son site internet l'intéréssé
précise qu'il est entré second de l'X. ), Gauche ouvrière
et paysanne maoïste pour l'application? Quel pays autre que la France
pouvait offrir la moindre crédibilité à cette chimère
"Solidaire et Sociale" soit la suppression de la distinction
entre argent privé et argent public, distinction fondatrice de
la démocratie financière ?
Alain Lipietz dans le texte
" La dualité sectorielle marchand-public qui semblait devoir
régir l'ensemble du modèle de développement de l'aprés
guerre est en crise. Des besoins ne sont pas couverts alors que les dépenses
passives de chômage atteignent des milliards de francs. L'économie
sociale avec ses associations, coopératives et mutuelles doit être
mobilisée au service de l'économie solidaire ce qui réclame
une loi définissant non pas un statut mais un label. Dans cette
perspective, les associations sont en première ligne.
1- La loi de 1901 a favorisé l'émergence d'une structure
de production concernant l'économie jadis non prise en charge par
l'Etat et par l'entreprise mais par la famille et par l'Eglise.
2- Dans la logique de l'Etat Providence, à la suite des réformes
du Front Populaire et de la Libération, les associations sont devenues
une énorme puissance économique. Mais la loi de 1901 présente
d'énorme défauts si l'on veut faire de l'économie.
3- J'ai donc proposé au gouvernement non un nouveau statut mais
un label d'économie sociale et solidaire porteur de droits sur
le plan fiscal. Il s'agit d'assouplir la notion-clef de non lucrativité,
synonyme de gestion désintéressée qui interdit de
rémunérer les dirigeants et les apporteurs de capital ce
qui est grotesque.
4- L'association labélisée doit pouvoir payer ses dirigeants
sur les bases des traitements de la fonction publique améliorés,
bénéficier d'exonérations d'impôts commerciaux
et de cotisations sociales et recevoir des subventions.
5- Le label serait accordé à l'association en raison de
ses contrôles internes et du contrôle par ses pairs, l'Etat
conservant la possibilité de formuler des objections a posteriori.
"
Au fil d'un discours tour à tour rigoureux et chaleureux, on apprend
ce qui distingue le "Tiers Secteur Non Lucratif " (Qu'est-ce
qu'on fait?), de "l'Économie Sociale Non Solidaire" (
Sous quels statuts on le fait ?) du modèle parfait, "l'Economie
Sociale Solidaire" ( Au nom de quoi on le fait?). Ce qui distingue
ces trois mondes, ce n'est pas le statut, c'est l'intention, l'état
d'esprit, bref le sens. Avec "l'Economie Sociale Solidaire",
voici l'ultralibéralisme subventionnaire au service du "Colbertisme
ancillaire": les nouveaux "emplois jeunes" de proximité
et services à la personne. cf la Fondation Vivendi.
Procès d'intention d'inspiration ultra libérale ? Pas du
tout si l'on en croit la page entière que le Figaro du 28 mai 2001
consacre aux aventures du directeur adjoint du cabinet de Madame Voynet,
sous le titre "Comment l'Agence de l'environnement brûle des
millions pour rien "
Après avoir animé l'association "Amis de la Terre"
dans le Nord-Pas de Calais puis dirigé la Maison de la Nature et
de l'Environnement de Lille (1979-1982), devenu Directeur de l'Agence
Française pour la maîtrise de l'Energie dans le Nord-Pas
de Calais jusqu'en 1987, l'intéréssé fonde son bureau
d'étude en économies d'énergie (INESTENE). Entré
au cabinet de la ministre comme directeur adjoint, il sera nommé
le 14 janvier 1998 président de l'Agence de l'Environnement et
de la Maîtrise de l'Energie ( ADEME). L'Inspection des Finances
l'obligera à céder son capital pour un franc symbolique
et lui notifiera l'interdiction pour cinq ans de retravailler dans son
entreprise, laquelle avait largement vécu de subventions. L'intéressé
à qualifié la décision de l'Inspection des Finances
"d'hallucinante". "Grotesque" pour l'un ,"Hallucinante"
pour l'autre c'est bien de la démocratie financière qu'il
s"agit.
Telle est l'idéologie qui reçoit le soutien moral du président
de la Délégation Interministérielle pour la célébration
du centenaire de la loi de 1901. Jean Michel Bellorgey, écrit dans
un article intitulé: "La liberté du parti pris".
" On ne peut exiger des associations la même neutralité
que des institutions publiques. Ce qui fait l'originalité de l'association
c'est qu'il s'agit d'un regroupement affinitaire ". (Le Figaro 2
juillet 200). Tout cela est beau comme l'antique jusqu'au moment où
les "affinitaires" exigent de la collectivité qu'elle
subventionne leur affinité. La thèse -maoïste ou trotskyste,
peu importe- est ici explicite : La liberté et la justice, tout
comme le progrès social et la démocratie réclament
que les fonctionnaires-parlementaires puissent faire subventionner par
les ministres" amis"- et sans contrôles autres que corporatistes-des
associations "amies" unissant des militants réunis par
affinité politique, y compris à l'occasion des élections.
Tel est le bond idéologique accompli entre 1901 et 2001 et dont
il n' a pas été question lors de ce centenaire. Il importe
de combler cette lacune au plus vite et de préférence à
l'occasion des prochaines consultations électorales.
NB : voir aussi autre dossier explosif : Les secteurs des Handicapés
et des Tutelles.
Vos droits
Parce que la loi autorise chaque citoyen à exiger localement le
montant des aides et le nom des associations aidées, votre compétence
ne dépend du bon vouloir ni des élus ni de celui des Préfets.
C'est la loi votée le 30 mars 2000 relative aux
droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations . L'article
10 de cette loi dispose:
" Le budget et les comptes de tout organisme de droit privé
ayant reçu une subvention, la convention prévue au présent
article ( l'autorité qui attribue une subvention doit lorsque cette
subvention dépasse un seuil fixé par décret conclure
une convention avec l'organisme de droit privé qui en bénéficie)
et le compte rendu financier de la subvention doivent être communiqués
à toute personne qui en fait la demande par l'autorité administrative
ayant attribué la subvention. Les organismes de droit privé
ayant reçu annuellement de l'ensemble des autorités une
subvention supérieure à un montant fixé par décret
doivent,nt déposer à la préfecture du département
où se trouve leur siège social leur budget, leurs comptes,
les conventions prévues au présent article et, le cas échéant,
les comptes rendus financiers des subventions reçues pour y être
consultés. "
Ainsi, l'application du décret 2001-495 du 6 juin 2001 " relatif
à la transparence financière des aides octroyées
par les personnes publiques ", pris pour l'application de l'article
10 de la loi 2000-321 du 12 avril 2000 " relative aux droits des
citoyens dans leurs relations avec les administrations ", modifie
les conditions de subventionnement des associations. En effet alors que
jusqu'à présent l'établissement d'une convention
n'était obligatoire que pour les subventions d'Etat dont le montant
était supérieur à 300 KF (45 730 euros), le législateur
a étendu cette obligation à toutes les autorités
administratives (collectivités territoriales, EPA
) et le
seuil pour l'obligation de convention a été ramené
à 23 000 euros (150 KF).
C'est ensuite le code des communes. Les articles L.121-19 et L.212-14
du code des communes disposent en effet
L.121 : " Toute personne physique ou morale a le droit de demander
communication, de prendre copie totale ou partielle des procès
verbaux du conseil municipal, des budgets et des comptes de la commune,
des arrêtés municipaux. "
L.212. : " Les budgets de la commune restent déposés
à la commune et sont mis à la disposition du public dans
les quinze jours qui suivent leur adoption; Dans les communes de 3500
habitants et plus des documents sont assortis en annexe :
1° Des données synthétiques de la situation financière
de la commune.
2° De la liste des concours attribués aux associations sous
forme de prestations en nature et de subventions.
3° De la présentation consolidée du budget et des budgets
annexes;
4° Des comptes administratifs des organismes de coopération
communale
5° Du bilan des organismes dans lesquels la commune détient
une part du capital ou au bénéfice desquels la commune a
garanti un emprunt ou versé une subvention
supérieure à 500.100 F ou représentant plus de 50%
du budget de l'organisme.
6° D'un tableau retraçant l' encours des emprunts garantis
par de la commune ainsi que l'échéancier de leur amortissement.
7° Les comptes et annexes produits par les délégataires
de services publics. "
II. Action locale : l'exemple de l'Isère
L'observatoire des réalités
associatives en Isère
Notre intention ?
Aider les associations authentiques fondées sur la liberté,
la gratuité et la neutralité politicienne (laïcité
au sens moderne) à se distinguer de façon crédible
des associations "Lucratives sans but " qui prolifèrent
depuis 1975.
Quel est notre objectif pratique ? Transparence et Participation
Sauf exceptions peu durables et peu nombreuses, nos membres n'ont jamais
couru les élections et s'interdisent publiquement d'aller demain
devant l'électeur. En ceci notre action est apoliticienne. Mais
elle est éminemment Politique en ce qu'elle vise à inciter
un nombre significatif de concitoyens à rechercher un réveil
de transparence et de participation pour restaurer la confiance. Nous
croyons en effet que la France souffre d'un déficit de confiance.
et non d'autorité. Ce qui est en cause, c'est la démocratie
financière
Notre public cible ?
Bénévoles et donateurs, présidents d'associations,
élus locaux, autorités administratives., et professionnelles,
medias.
Qui sommes-nous
Un réseau dauphinois informel d'amis de vieille date, de bénévoles,
donateurs, plutôt retraités, issus de tous les secteurs sociaux
professionnels mais plutôt "secteur privé", habitués
du militantisme associatif et familial, hors politique professionnelle,
syndicale, confessionnelle, indépendants et compétents,
entretenant de bonnes relations avec les responsables publics et privés
de l'Isère Les sociologues parleront de "Société
Civile" et les politiciens de "France d'en Bas"
c/o : M. Jack Daumet - 29bis, av. Jean Perrot 38100 Grenoble - jack.daumet@tiscali.fr
http://obral.chez.tiscali.fr
Comment restaurer la démocratie financière
C'est notre conviction que la France souffre d'un déficit de démocratie
financière, c'est à dire qu'il y a trop d'argent public
en circulation entre trop de mains, de la plus modeste commune de l'Isère
jusqu'au Parlement, au Gouvernement et à L'Elysée pour ce
qu'il y a de vertu et de procédures.
Pour que l'on puisse parler de démocratie financière et
donc de démocratie tout court il faut : Que toute ressource publique
- Etat Régalien comme Etat Providence - soit votée par les
élus du Peuple, que toute dépense publique soit contrôlée
publiquement par ces élus du peuple aidés soit de magistrats
indépendants soit d'experts au service du Parlement. Par exemple,
en Angleterre, l'équivalent de la Cour des Comptes est sous contrôle
des Communes et au sein des Communes d'un Parlementaire de l'Opposition.
l'action des élus doit se dérouler sous le regard de médias
indépendants des marchés public de Béton, de Canon
et de distributions d'Eau. Enfin et surtout il faut des procédures
organisant scrupuleusement la séparation des Pouvoirs et interdisant
la confusion des intérêts. Par exemple, il est mauvais que
41% des députés soient de fonctionnaires non obligés
de démissionner, non interdits de cumul, qui peuvent voter des
subventions à des associations amies des régions départements
et communes dont ils sont les élus. En Angleterre , les fonctionnaires
démissionnent avant de se présenter aux élections,une
association qui se met au service dun candidat à une élection
se voit retirer l'aide publique. Or l'Angleterre est un grand peuple associatif
avec 184.000 Charities là où nous avons 2000 associations
reconnues d'utilité publique comme l'ARC en 1995. Mais rien ne
se fera sans la participation d'un nombre suffisant de citoyens indépendants,
compétents, responsables et désintéressés
électoralement.
Modalités pratiques
A) Recenser et publier sur le web les 5% d'associations qui emploient
80 % des salariés et reçoivent 80 % des aides publiques
de toutes origines et de toute nature.
B) Demander par écrit leur soutien actif à ce projet aux
principales associations, aux élus, aux autorités administratives
(et d'abord préfectorales), aux médias, au public pour parfaire
le tableau.
C) La veille de chaque élection, interroger les candidats pour
savoir s'ils sont disposés à retirer toute aide financière
publique locale aux associations qui :
- rémunèrent les dirigeants bénévoles au taux
prévu par le dispositif "MIGAUD" de Décembre 2001
soit au plus trois fois le plafond de la Sécurité Sociale
sot 7 076 euros (46 000 F) /mois
- s'engagent de façon patente en élection pour soutenir
le candidat de leur choix
- recrutent des fonctionnaires locaux (fonction publique, nationale, territoriale,
hospitalière, associative en activité dans leurs instances
dirigeantes)
- n'ont pas déposé leur comptes en préfecture selon
la loi du 30 mars 2000
D) Publier toute réponse - ou refus de réponse- sur le
web.
Campagne 2002
Le 12 décembre 2001, au cours d'une séance
de nuit de la commission des finances de l'Assemblée nationale,
le député de l'Isère Didier Migaud, rapporteur général
du budget, a fait voter un amendement à l'article 4 de La loi de
finances qui permet de rémunérer les dirigeants bénévoles
des organismes " présumés sans but lucratif "
en fonction de leur responsabilités effective, sans que cela puisse
remettre en cause le caractère désintéressé
de la gestion de ces organismes. Le plafond de rémunération
autorisée pour ces dirigeants bénévoles a été
fixé à 46 000 F soit environ 7000 Euros par mois. On estime
qu'environ 25 000 organismes "associatifs" pourront ainsi rémunérer
trois de leurs dirigeants bénévoles. Le premier "séisme"
électoral en avril 2002 a empêché le projet de déboucher
sur de décrets d'application. Mais l'alerte a été
chaude.
Comment une loi qui dénature le fondement même du système
associatif de la loi de 1901, à savoir la gratuité et le
bénévolat, a-t-elle pu être votée? Par quel
moyen peut-on modifier cette loi qui a été manifestement
inspirée par des dirigeants intéressés ?
Un groupe de personnes se sont alors réunies dans le département
de l'Isère, département du député Didier Migaud,
pour réfléchir au moyen de rendre transparent le financement
des associations.
Afin de porter sur la place publique les comptes des associations il est
nécessaire de connaître leurs financement et leur budget.
Ces éléments sont légalement disponibles dans les
divers organismes comme les mairies, les conseils départementaux,
les conseils généraux Etc.. Encore faut-il les récupérer
pour pouvoir les exploiter.
A donc été créé un Observatoire Bénévole
des Réalités Associatives Locales. Cet Observatoire est
chargé de récolter les éléments, les classer
et les mettre à disposition du public en utilisant entre autre
Internet avec notamment le site de l'Obral : http://obral.chez.tiscali.fr
Modèle de tract 2002
Loi 1901 - ASSOCIATIONS LUCRATIVES SANS BUT
12 Décembre 2001, en séance de nuit
VOTE du projet MIGAUD permettant
la REMUNERATION des DIRIGEANTS BENEVOLES D'ASSOCIATIONS
à 46 000 F+ charges par mois !
POURQUOI FAIRE ?
AU PROFIT DE QUI ?
VENEZ CONSTRUIRE L'OBSERVATOIRE BÉNÉVOLE
DES RÉALITÉS ASSOCIATIVES EN ISÈRE
VENEZ COMPTER
Combien d'associations?
Combien de bénévoles?
Combien de salariés?
Combien d'aides publiques ? sous quelles formes?
En provenance:
Des mairies, du Département, de la Région, de Paris, de
Bruxelles ?
Quel chiffre d'affaire commercial ?
Pour quelles actions? Dans quels secteurs ?
INTERROGEZ
Les élus locaux et nationaux, les municipalités, les conseillers
généraux et régionaux, la préfecture, les
services de l'INSEE, des Impôts, de l'Education Nationale, de Jeunesse
et Sports, la Culture, de l'Agriculture de l' Équipement et de
l'Environnement, l'Université et les médias, les grandes
fédérations associatives.
Notez ceux qui refusent de répondre.
Fin 2002 un premier tableau sera publié qui permettra au monde
bénévole de l'Isère d' interpeller les élus
et les administrations, pour obtenir:
- LA TRANSPARENCE D'EMPLOI DES FONDS PUBLICS ASSOCIATIFS
PAR LES PRINCIPAUX EMPLOYEURS
- LA NEUTRALITE ELECTORALE DES SUBVENTIONNEURS ET DES
SUBVENTIONNES SOUS PEINE DE RETRAIT DES AGREMENTS
La publication des résultats sera assurée
par des informaticiens sous le contrôle d'un Comité de Gouvernance
composé de personnalités apolitiques, plurielles, indépendantes
et compétentes. Les médias seront invités à
vérifier l'honnêteté de cette procédure
ENTREPRISES ET PARTICULIERS
Venez vous informer sur la nouvelle façon de garantir l'usage de
vos dons.
Procédure VERITAS/BVQI. AFM/TELETHON, ARC, ARMEE DU SALUT.
( loi du 3 Juin 1994 modifiée 2001)
C'EST UNE PREMIERE CITOYENNE
Pour restaurer notre démocratie financière malade et opaque,
de la plus modeste Commune jusqu'à l'Elysée
++++++++++++++++
Modèles de lettres
Lettres à l'occasion des législatives de 2002
A l'attention des candidats
Madame, Monsieur,
Vous avez annoncé votre candidature aux prochaines élections
................ dans le Département de l'Isère,
Vous êtes un(e) élu(e) d'une collectivité territoriale
(région, département, commune),
Vous avez des responsabilités économiques ou sociales, associatives,
syndicales, patronales, médiatiques etc..
Nous nous adressons à vous en tant que bénévoles,
contribuables, électeurs, militants ou responsables associatifs
locaux, soucieux de transparence et de participation, inquiets des menaces
qui pèsent sur les fondements de la vie associative, à savoir
: la liberté, la gratuité, la laïcité et la
neutralité politique. A ces titres, nous vous demandons de prendre
position sur les quatre orientations suivantes :
1 - Etes vous disposé(e) à demander la suppression du
dispositif institué par la loi de Finances pour 2002, qui prévoit
la possibilité, pour certaines grosses associations, de rémunérer
jusqu'à trois de leurs dirigeants bénévoles, avec
un salaire brut au maximum équivalent à trois fois le plafond
de la Sécurité Sociale (soit : 7056 euros ( 46 000 F) par
mois) ? Réponse : OUI - NON
2 - Etes-vous disposé(e) à promouvoir au sein des instances
compétentes des collectivités territoriales de l'Isère
: département, communes , districts, communautés de communes.
etc.. l'interdiction de toute aide publique budgétaire ou fiscale
ou en nature à toute association locale ou nationale qui rémunérerait
ses dirigeants bénévoles au delà de 3/4 du SMIC (tolérance
actuelle de l'Administration des finances pour conserver le statut fiscal
d'association à but non lucratif). Réponse : OUI - NON
3 - Etes vous disposé(e) à demander aux instances départementales
et municipales de l'Isère de réserver leur aide publique
aux seules associations s'engageant à ne pas intervenir directement
ou indirectement dans les consultations politiques locales ou nationales
à venir ? Réponse : OUI - NON
4 - Etes vous disposé(e) à soutenir et faciliter la démarche
statistique de notre Observatoire Bénévole des Réalités
Associatives Locales et notamment, d'exiger des plus grosses associations
aidées ( plus de dix salariés, plus d'un million d'euros
d'aide publique) qu'elles déposent leurs comptes à la Préfecture
de l'Isère pour consultation des contribuables électeurs,
conformément à la législation en vigueur? Réponse
: OUI - NON
Nous vous remercions de votre attention et de votre réponse que
nous publierons quelle qu'elle soit.
coupon - réponse
..
Je, soussigné(e),
Ayant pris connaissance du courrier de L'Observatoire de Réalités
Associatives Locales en date du
2002, donne les réponses
suivantes aux quatre questions posées.
Question numéro 1 : OUI ? , NON ? Question numéro 2 :OUI
? , NON ?
Question numéro 3 : OUI ? , NON ? Question numéro 4 :OUI
? , NON ?
coupon réponse à renvoyer à Monsieur 38100 Grenoble
Date :
Signature :
Cochez les cases choisies
A l'attention des électeurs
"Non aux emplois"bénévoles"payés
46.000 Fpar mois ! "
Vous êtes électeur, contribuable,
Vous êtes un vrai militant associatif, bénévole et
donateur qui donnez votre argent et surtout votre temps.
Vous croyez fermement :
1. que le loi de 1901 est la plus politique des libertés privées
2. que la vraie association ne peut se fonder que sur la liberté
, la gratuité et la neutralité politique en cas d'aide publique
3. qu'elle doit rester l'apanage et l'outil de prédilection de
la société civile
4. que la loi de 1901 n'a pas été conçue:
- pour organiser des souplesse budgétaires et fiscales au profit
de gros employeurs
- pour permettre aux "subventionnés" d'élire leurs
"subventionneurs" qui se
chargeront ensuite de les contrôler
- pour permettre à des amis politiques de vivre de subvention pour
passer à la
télévision et faire gagner les élections par des
amis politiques
- pour servir de courroie de transmission à toutes sortes de pouvoirs,
publics
ou privés hors contrôles démocratiques dignes de ce
nom
- pour faire du commerce sans payer d'impôts.
-
Vous souhaitez mettre hors la loi de 1901 ceux qui n'ont rien à
y faire
parce qu'ils n'ont d'associatif que le statut et les privilèges
De même que nos ancêtres ont séparé l'Eglise
de l'Etat vous souhaitez séparer l'association des URNES et du
MARCHE
Vous jugez normal qu'au premier franc public soit produite une facture
soumise à des contrôles démocratiques et non technocratiques,
et ceci de la plus modeste commune jusqu'à l'Elysée.
Alors demandez à vos candidats la veille de chaque élection
:
1. De supprimer la loi votée dans la nuit du 12 décembre
2001 autorisant les 25.000 plus gros organismes associatifs qui emploient
90 % des salariés et reçoivent 90 % des aides publiques
de payer 46 000F (7076 euros) par mois trois de leurs dirigeants"
bénévoles".
2. De retirer les aides municipales, départementales et régionales
à tout organisme associatif rémunérant ses bénévoles
au taux de 7076 euros ;
3. De retirer les aides municipales, départementales et régionales
à tout organisme associatif qui participe aux compétitions
électorales de toute nature
4. De soutenir une démarche de transparence pour dresser le tableau
honnête des réalités associatives locales
Vous éviterez l'aggravation des déficits publics pour
au moins 50 milliards de francs de rémunérations associatives.
Et si vous faites du contrôle de la dépense publique associative
l'objectif privilégié de votre exigence " citoyenne
" de gouvernance, de transparence et de probité, alors vous
contribuerez localement, personnellement à restaurer la démocratie
financière pour sortir notre pays de "l'Horreur Politique"
où l'a plongé la "Génération Morale".(1981-2001)
Personne ne combattra l'idéologie subventionnaire à votre
place
Voir les sites web :
http://perso.club-internet.fr/ppkafp/index.html
http://lobral.free.fr
**************************************************************************
Publication de la réponse des candidats 2002
OBSERVATOIRE BENEVOLE DES REALITES ASSOCIATIVES EN
ISERE - Le 10 Juin 2002
Mesdames et Messieurs les candidats aux élections législatives
de 2002
Candidats du premier tour
La veille du premier tour nous vous avons posé quatre questions
sur la transparence d'emploi des fonds publics associatifs par les principaux
employeurs et la neutralité électorale des subventionneurs
et des subventionnés (cf. Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné
du 31 mai 2002). Nous avons reçu douze réponse toutes positives
sauf quelques rares réserves concernant les associations "politiques";
le public pourra en prendre connaissance sur notre site
- Biessy Gilbert ( une réserve) 2°circ. (PC)
- Véronique Boissy Maurin 2°circ.( Pôle Rép)
- Cazennave Richard I°circ. ( RPR)
- Faurobert Maurice 6°Circ. (FN)
- Christian Nucci 8°circ.( DVG)
- Matthieu Chamussy 3°circ.( DVD)
- Bernard Lachat (deux réserves) 4° circ. ( UDF)
- Langenieux-Villard 5°circ.( UMP)
- Delphine Nadjar Arthaud 9°circ. ( DVD)
- Françoise Paramelle 3°circ.( UMP)
- Rejierni Serges 4°circ( Pôle REP)
- Sartorius Christian 1°circ.(DVD)
Toutes les réponses sont favorables à la création
de l'Observatoire. Nous remercions ces personnes de leur soutien et de
leur courtoisie.
Candidats du second tour
1. Etes vous disposé(e) à prendre position pour la suppression
du dispositif institué par la loi de Finances pour 2002, qui prévoit
la possibilité, pour certaines grosses associations, de rémunérer
jusqu'à trois de leurs dirigeants bénévoles, avec
un salaire brut au maximum équivalent à trois fois le plafond
de la Sécurité Sociale (soit : 7056 euros (46 000 F) par
mois) ?
Réponse : OUI - NON
2. Etes-vous disposé(e) à promouvoir au sein des instances
compétentes des collectivités territoriales de l'Isère
: département, communes, districts, communautés de communes.
etc.. l'interdiction de toute aide publique budgétaire ou fiscale
ou en nature à toute association locale ou nationale qui rémunérerait
ses dirigeants bénévoles au delà des 3/4 du SMIC
(tolérance actuelle de l'Administration des finances pour conserver
le statut fiscal d'association à but non lucratif).
Réponse : OUI - NON
3. Etes vous disposé(e) à demander aux instances départementales
et municipales de l'Isère de réserver leur aide publique
aux seules associations s'engageant à ne pas intervenir dans les
consultations politiques locales ou nationales à venir ?
Réponse : OUI - NON
4. Etes vous disposé(e) à soutenir et faciliter la démarche
de notre Observatoire Bénévole des Réalités
Associatives Locales et notamment, d'exiger des plus grosses associations
aidées ( plus de dix salariés, plus d'un million d'euros
d'aide publique) qu'elles déposent leurs comptes à la Préfecture
de l'Isère pour consultation des contribuables électeurs,
conformément à la législation en vigueur ?
Réponse : OUI - NON
Nous vous remercions de votre attention et de votre réponse que
nous publierons quelle qu'elle soit.
MM Daumet -Kaltenbach, anciens élèves du Rondeau Montfleury
coupon - réponse
..
Je, soussigné(e),
Ayant pris connaissance du courrier de L'Observatoire de Réalités
Associatives Locales en date du
2002, donne les réponses
suivantes aux quatre questions posées.
Question numéro 1 : OUI ? , NON ? Question numéro 2 :OUI
? , NON ?
Question numéro 3 : OUI ? , NON ? Question numéro 4 :OUI
? , NON ?
coupon réponse à renvoyer à Monsieur Daumet 7 rue
du Général Mangin 38100 Grenoble
Date :
Signature :
Cochez les cases choisies.
NB :Cette démarche sera poursuivie lors des procaines élections.
Campagne 2004
MANUEL PRATIQUE D'ENQUETE 2004
Lettres de présentation et de sensibilisation
AUX ASSOCIATIONS
Madame, Monsieur,
Vous êtes président ( e) d'une importante association dans
le Département de l'Isère
Nous sommes un groupe de bénévoles et
donateurs privés, militants, électeurs et contribuables
en Isère, soucieux d'afficher notre confiance envers les associations
authentiques - c'est à dire fondées sur la liberté,
la gratuité et la neutralité électorale- injustement
confrontées au doute et à une chute de confiance suscités
par certaines affaires et scandales récents.
Nous sommes par ailleurs persuadés qu'un effort local de transparence
et de participation citoyennes associant majorité et opposition
s'impose pour restaurer une démocratie financière malade
en commençant par une action de terrain.
Nous sollicitons donc votre aide en vous priant de bien vouloir remplir
le simple questionnaire suivant. Nous publierons bien sur votre réponse
sur net
Dans l'attence, nous vous prions de croire à notre sincère
et dévouemnt à la cause associative si rremarquablement
commémorée à l'occasion du centaenaire de la loi
de 1901
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
AU PREFET
Monsieur le Préfet,
Nous sommes un groupe de bénévoles et
donateurs privés, militants, électeurs et contribuables
en Isère soucieux d'afficher notre confiance envers les associations
authentiques - c'est à dire fondées sur la liberté,
la gratuité et la neutralité électorale- q injustement
confrontées au doute et à une chute de confiance suscités
par certaines affaires et scandales .
Nous sommes par ailleurs persuadés qu'un effort local de transparence
et de participation citoyennes associant majorité et opposition
s'impose pour restaurer une démocratie financière malade
en commençant par une action de terrain.
Nous sollicitons donc votre aide pour faciliter l'accés de nos
bénévoles aux informations déposées selon
la loi du 31 mars 2000 dans les bureaux de la préfecture de l'ISERE.
Vous savez le respect craintif que nos concitoyens éprouvent parfois
à l' endroit des représentants de l'Etat comme les difficultés
de contacts avec les bureaux. C'est pourquoi nous sollicitons votre soutien
sous la forme d'une réponse à cette lettre nous indiquant
le bureau et le responsable que nous devrons,ns contacter pour réunir
l'information prévue par le législateur.
Sauf objection de votre part, nous publierns votre réponse.
D'ici là, nous vous assurons, Monsieur le préfet de notre
parfaite et respecteuse considération
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
AUX MAIRES DE GRENOBLE, VIENNE, BOURGOIN, ROMANS
Monsieur le Maire de........
Nous sommes un groupe de bénévoles et donateurs privés,
militants, électeurs et contribuables en Isère soucieux
d'afficher notre confiance envers les associations authentiques - c'est
à dire fondées sur la liberté, la gratuité
et la neutralité électorale- injustement confrontées
au doute et à une chute de confiance suscités par certaines
affaires et scandales .
Nous sommes par ailleurs persuadés qu'un effort local de transparence
et de participation citoyennes associant majorité et opposition
s'impose pour restaurer une démocratie financière malade
en commençant par une action de terrain..
Nous sollicitons donc votre aide en vous priant de bien vouloir nous indiquer
le bureau et le responsable des secices municipaux auorés duquel
nous pouroonr demander et obtenir les informations prévues tant
par le code des commiunes que par la loi du 31 mars 2000
Sauf objection de votre part, nous publierns votre éponse.
D'ici là , nous vous assurons , Monsieur le maire de notre parfaite
et respecteuse considération comme de notre sincère dévouement
à la cause associative telle que remarquablement commémorée
lors du centenaire de la loi de 1901.
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
AU PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL de L'ISERE
Monsieur le Président,
Nous sommes un groupe de bénévoles et
donateurs privés, militants, électeurs et contribuables
en Isère soucieux d'afficher notre confiance envers les associations
authentiques - c'est à dire fondées sur la liberté,
la gratuité et la neutralité électorale - injustement
confrontées au doute et à une chute de confiance suscités
par certaines affaires et scandales .
Nous sommes par ailleurs persuadés qu'un effort local de transparence
et de participation citoyennes associant majorité et opposition
s'impose pour restaurer une démocratie financière malade
en commençant par une action de terrain.
Nous sollicitons donc votre aide en vous priant de bien vouloir nous indiquer
le bureau et le responsable du services départemental auorés
duquel nous pourrons demander et obtenir les informations prévues
tant par le code des commiunes que par la loi du 31 mars 2000
Sauf objection de votre part, noius publierons votre réponse et
le résulktat de nos travaux sur notre site NET.
Dans l'attence, nous vous prions de croire à notre sincère
dévouemnt à la cause associative si rremarquablement commémorée
à l'occasion du centaenaire de la loi de 1901
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
AU PRESIDENT CONSEIL REGIONAL RHONES ALPES
Monsieur ( Madame ) le ( la) Président,
Nous sommes un groupe de bénévoles et
donateurs privés, militants, électeurs et contribuables
en Isère soucieux d'afficher notre confiance envers les associations
authentiques - c'est à dire fondées sur la liberté,
la gratuité et la neutralité électorale- injustement
confrontées au doute et à une chute de confiance suscités
par certaines affaires et scandales .
Nous sommes par ailleurs persuadés qu'un effort local de transparence
et de participation citoyennes associant majorité et opposition
s'impose pour restaurer une démocratie financière malade
en commençant par une action de terrain.
Nous sollicitons donc votre aide en vous priant de bien vouloir nous indiquer
le bureau , le responsable l'adresse du service de la Région auorés
duquel nous pourrons demander et obtenir les informations prévues
tant par le code des commiunes que par la loi du 31 mars 2000
Sauf objection de votre part, nous publierons votre réponse et
le résultats de nos travaux sur notre site net.
Dans l'attente, nous vous prions de croire à notre sincère
dévouemnt à la cause associative si rremarquablement commémorée
à l'occasion du centaenaire de la loi de 1901
FICHE INDIVIDUELLE D'ASSOCIATION RECENSEE
2001-2002-2003
IDENTITE
NOM de l'Association
ASSOCIATION autonome ou filiale d'une confédération nationale
- autonome - filiale
ADRESSE DU SIEGE SOCIAL
SECTEUR D'ACTIVITE
NOM DU PRESIDENT
NOM DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
ADRESSES ADMINISTRATIVES OU SONT DEPOSES LES COMPTES
(Préfecture - mairies - département - région - autre)
INFORMATIONS FINANCIERES
BILANS :trois derniers bilans publiés
Comptes de résultats; trois derniers comptes
AIDES PUBLIQUES ISSUES DE PRÉLÈVEMENTS
OBLIGATOIRES
ORGANISMES QUI AIDENT
Noms des sources , montant et nature des aides
-MUNICIPALITES
-DÉPARTEMENTS
-ORGANISMES LOCAUX DISTRIBUTEURS D'AIDES PUBLIQUES
-ETAT
Quels ministères,
Établissements publics d'Etat
-REGION
-EUROPE
TOTAL:
NATURE DES AIDES
Subventions
Prix de journée
Mise à diposition d'agents
Mise à disposition de locaux
Marchés publics hors concurrence
Prêts avantageux
RESSOURCES PRIVEES
GENEROSITE PUBLIQUE
-Cotisations
-Donations et legs
MÉCÉNAT D'ENTREPRISE
ACTIVITÉS MARCHANDES
CHIFFRE D'AFFAIRE DECLARES A TVA
MOYENS HUMAINS
EFFECTIFS SALARIES
CDI CDD
Fonctionnaires à disposition
EFFECTIFS BÉNÉVOLES ET DONATEURS RECENSES
Montant unitaire
Total des cotisations
Tirage des revues et bulletins
III. Action nationale
Rapport entre le
dossier associatif et la Politique générale ?
Il s'agit de transposer à la sphère publique et politique,
partout où il y a de l'argent public, des pratiques de transparence
et de contrôle crédibles utilisées dans le monde économique
et privé. La France ne sera jamais Enron, et ce n'est pas le moment
de transformer la Cour des Comtes en Arthur Andersen ou autre agence de
notation, mais le statu quo en matière d'emploi de l'argent public
n'est plus supportable, n'est plus supporté: pour deux raisons.
En France, la principale fracture n'est pas économique et sociale,
elle est politique et morale. Sa cause n'est pas à rechercher dans
le rapport aux moyens de production mais dans la relation à la
dépense publique, " qu'il s'agisse d'en décider, de
la distribuer ou d'en profiter ", aussi dans la relation aux médias.
En France les professionnels se battent pour le Pouvoir alors que le Peuple
souhaiterait plus de contre pouvoirs, surtout dans le monde médiatique.
D'autres causes de fracture sont certes importantes: France ouverte-France
fermée, France d'en Haut-France d'en Bas, France branchée-France
des quartiers, rapport à l'insécurité et à
l'immigration etc.. elles restent secondes par rapport à la fracture
politique et morale . Des preuves? Le vote Le Pen progresse dans les électorats
de Saint Josse, Laguiller, dans les zones d'effondrement rural (La diagonale
des rides Charleville Meyzières-Foix), parmi les immigrés
portugais et magrébins de Vitroles, de préférence
chez les jeunes hommes frustrés.
C'est pourquoi la chasse au facisme telle que conduite par les médias
entre les deux tours de la présidentielle ne pouvait qu'aggraver
le mal dans la mesure où elle fonde une sorte de haine partisane
sur un déni de réalité
C'est pourtant une évidence qu'en France, le citoyen est moins
bien traité par les organisations censées placées
sous son contrôle que ne l'est dans son domaine l'actionnaire des
sociétés cotées, voir le consommateur de produits
congelés. Même insuffisantes, les informations données
sur le secteur boursier sont devenues en France plus fiables que celles
données sur les finances publiques et le secteur public. Ceci est
vrai des militants des partis, des syndicats, des grandes associations
et autres mutuelles: effectifs incertains, finances impénétrables,
choix fondamentaux effectués de manière opaque par de petites
coteries, modes de désignation "à vie" des dirigeants,
budgets illisibles, rémunérations occultes, cumuls en tous
genres.
Telle est sans doute la cause majeure de l'exception française.
L'exception française ? Des partis politiques sans militants, des
syndicats sans salariés, des églises officielles sans fidèles,
de grandes associations sans bénévoles, des coopératives
sans idéal, des mutuelles ..comme la MNEF ! Bref, une démocratie
non participative qui exclut ses citoyens, vacille sous le cumul des mandats
dans l'espace et dans le temps, le privilège électoral des
fonctionnaires, le poids de la dépense et de l'emploi publics,
le manque de transparence, d'alternance, de contre pouvoirs au sein du
système politico administratif, la montée de la corruption
et l'inefficacité des contrôles techniques, la rareté
des contrôles démocratiques. Comble de régression
démocratique, les médias loin d'assurer la liberté
d'information en organisent la confiscation. Les propriétaires
de TV vivent de contrats publics ( canon, béton, eau ....) mais
les journalistes sont à 80% "de gauche". Le "séisme"
électoral du printemps 2002, a frappé les salles de rédaction
autrement que les urnes.
Une autre idée se répand, c'est qu'il
y a un lien étroit entre l'efficacité de la direction d'une
organisation et la "gouvernance" (règles et contrôle
de leur respect ) à laquelle cette direction est soumise.
On peut donc imaginer qu'une compétition s'engage. Le parti, le
syndicat, la grande association "lucrative sans but", l'ONG
qui proposerait à ses homologues une charte de bonnes pratiques
de "gouvernance publique" et s'engagerait à la respecter
de façon exemplaire et crédible pourrait espérer
gagner beaucoup en image, en confiance du public, et en définitive
en moyens. Reste qu'il ne faut rien idolâtrer et que les meilleures
procédures sont toutes et toujours à réformer (semper
reformandae) comme l'a démontré l'affaire Andersen.
Propositions
1) Il est mis en oeuvre un programme statistique et scientifique à
la mesure de l'enjeu. L'INSEE recense les structures, les moyens humains
( salariat et bénévolat) et financiers, (fonds publics,
générosité publique, ressources commerciales) les
activités du monde associatif en commençant par les 30/40.000
principaux employeurs qui, groupés sous l'égide de la CPCA
( Conférence Permanente des coordinations Associatives ), revendiquent
plus de 80% de l'emploi associatif et ont présenté des candidats
aux élections prud hommales d'octobre 2002 au titre de l'Economie
sociale. Les Ministères des Finances et de la Recherche, de la
Cohésion Sociale, de la Jeunesse et des Sports, de l'Education
Natioale et de la Culture engagent sous l'égide des services du
Premier Ministre, un programme inter ministériel socio-économique
d'étude globale sur la vie associative.Pour assurer le pluralisme,
ce programme est géré par appel d'offre selon la procédure
des actions concertées de la Délégation Générale
à la Recherche Scientifique et Technique.
2) Le document budgétaire "jaune" institué par
l'article 41 de la loi de finances pour 1962 est remplacé par un
document utilisable. A l'instar du rapport annuel de la Charity Commission
Anglaise, ce nouvel outil parlementaire devra recenser et publier annuellement
les comptes des 30/ 40.000 associations (184.000 en Grande Bretagne) les
plus importantes par leur bilan, leur compte de résultat, leur
effectif salarié. Au lieu de se cantonner aux seules subventions
directes de l'Etat, il fera somme de toutes les ressources tirées
de prélèvements obligatoires, quelles qu'en soient l'origine,
la nature, les modalités de versement. Seront également
recensées les ressources tirées d'activités marchandes
et de la générosité publique ainsi que les aides
internationales.
3) Des missions provisoires de contrôle ad hoc sont créés
au sein des ministères des Finances, de l'Intérieur, de
l'Education Nationale, de Jeunesse et Sport, des Affaires Sociales, de
l'Emploi, de la Culture pour vérifier l'application des circulaires
du premier ministre J.Chirac de 1986 et du ministre du budget M.Charasse
de 1998 tendant à liquider les associations para administratives.
4) Une loi définit la compétence, les missions et les moyens
des juridictions financières ( Cour des Comptes et Chambres Régionales)
pour instituer le contrôle effectif des principaux employeurs associatifs
et notamment des organismes dits de la loi de 1975. Il s'agit de doter
à terme la France d'un outil comparable à la Charity Commission
Britannique. Placé sous le contrôle du Parlement, cet outil
serait présidé par un parlementaire de l'opposition. Des
dispositions spécifiques définiront les modalités
et moyens de contrôle des principaux employeurs associatifs par
les Chambres Régiuinales des Comptes.
5) Les associations mobilisant plus de 500 000 euros de ressources tirées
d'activités marchandes et employant 50 salariés et plus
de même que les associations présentant des candidats aux
élections prud hommales sont tenues aux obligations des entreprises
industrielles et commerciales: inscription au registre du commerce, droit
du travail et droit fiscal. La gratuité est la condition des avantages
fiscaux et des aides publiques. Il sera demandé au Conseil d'Etat
un avis sur un statut législatif ad hoc pour les associations administratives,
sociales et marchandesdépassant le seuil indiqué ci- dessus.
6) Les administrations fiscales proposent au Parlement sous deux ans d'adapter
le droit fiscal des dons et legs selon le modèle britannique, les
avantages consentis aux contribuables étant progressivement compensés
à due proportion par des réductions du montant des aides
publiques issues des prélèvements obligatoires et utilisées
sous forme de subventions.
7) Le Conseil d'Etat est chargé par la loi de définir et
mettre en oeuvre sous le contrôle du Parlement une procédure
juridictionnelle de contrôle de l'impartialité électorale
des plus importantes associations aidées, le cas échéant
en intégrant les dépenses associatives de l'espèce
dans les comptes de campagne des candidats aux éléctions.
8) Les responsables des secteurs publics et privés concernés,
les entreprises, associations d'usagers, grandes associations, commissaires
aux comptes, etc .... promeuvent le développement de la procédure
de certification instituée selon la loi du 3 juin 1994 mise en
oeuvre depuis 2001 par AFM, ARC, Armée du Salut, Raoul Folereau
avec Véritas.
9) Il est créé une commission nationale des aides publique
aux associations sur le modèle de la commission de contrôle
des aides aux entreprises.
10) Les associations bénéficiant d'une aide publique s'interdisent
toute action à finalité électorale sous peine de
voir l'aide suspendue. Les agents publics des diverses fonctions publiques
sont tenus de renoncer à toute fonction dirigeante, bénévole
ou salariée au sein d'associations vivant de fonds issus des prélevements
obligatoires. Les agents publics mis à disposition d'associations
aidées démissionnent de leur administration en cas de succés
à une élection politique au suffrage universel;
11) Dans les secteurs cogérés par les partenaires sociaux
(retraites complémentaires, formation professionnelle, aides aux
chômeurs, aide aux handicapés aide au logement etc .. les
rémunérations anuelles supérieures à 70.000
euros par an sont publiées sous le contrôle des commissaires
aux comptes;
12) Toute rémunération supérieure au SMIC intéressant
un bénévole dirigeant associatif employeur entraîne
la requalification fiscale de l'association et le retrait des aides publiques.
La certification des associations
Une initiative associative patiente et obstinée
Les Associations Familiales Protestantes ont tenu leur première
assemblée relative à la dégradation de la vie associative
le 21 Octobre 1995 dans les locaux de l'Armée du Salut à
Paris. Cent cinquante responsables de tous secteurs de la société
civile et publique sont convenus qu'il y avait lieu de restaurer une confiance
affectée par divers scandales associatifs.
A cette fin ils ont décidé de rechercher une procédure
d'évaluation des associations les plus importantes, que celles-ci
fassent appel à la générosité publique, reçoivent
des aides tirées des prélèvements obligatoires, ou
encaissent les produits d'activités marchandes.
Six années de travail ont été nécessaires
pour tirer parti de la loi N° 94-442 du 13 juin 1994 et du décret
n° 95-354 du 30 mars 1995. En janvier 1996, le projet a été
adopté, pour sa partie concernant la générosité
publique, par l'association Renouveau Civil présidée par
Yves Cannac. Les 12-13 Octobre 1996, lors de leur septième colloque
biennal de Fontevraud, les A.F.P ont confirmé leur projet global
en l'inscrivant dans la perspective du centenaire de la loi de 1901. En
Août 1998, Renouveau Civil a confié à l'Institut de
l'Entreprise la mission d'établir les principes d'évaluation
des organismes faisant appel à la générosité
publique. La mission a été accomplie par P.F.Gouiffés.
L'établissement du référentiel de certification prévu
par la loi a mobilisé durant dix huit mois les diverses parties
prenantes dont le bureau BVQI/VERITAS. Il a fallu attendre la loi de finances
rectificative pour 2001, n°2001-1276. J.O n°302 du 29 décembre
2001, page 21133, article 6 par.VI, modifiant l'article L 115-27 du Code
de la Consommation pour que la certification soit étendue aux services
non marchands. La version finale du référentiel été
publiée au Journal Officiel du 22 janvier 2002.
La première certification qui concernait l'AFM/Téléthon
a été signée le 21 Octobre 2001, la dernière
en date, l'Armée du Salut, a été signée le
24 mai 2004. Début 2004 trois grandes associations représentant
un budget global de plus de 150 millions d'euros auront adopté
une procédure de certification qui constitue une première
en France et en Europe. La Fondation Raoul Follereau sera la prochain
organisme certifié.
A l'heure où la perte de confiance s'étend
au monde associatif :
A) En France, la situation des associations faisant appel à la
générosité publique est déstabilisée
pour plusieurs raisons : le retard historique en matière de transparence
associative, l'américanisation du marché de la charité,
le scandale de l'ARC, la flambée de la concurrence sur un marché
qui perd confiance, la fragilité d'organismes dont la solidité
statutaire et la rigueur fonctionnelle n'ont pas toujours été
- en raison même du caractère éminemment libéral
de la loi de 1901 - à la mesure des masses financières en
cause,
B) La Certification en répondant à des besoins "politiques"
et techniques distincts de ceux des contrôles publics et privés
traditionnels ( Cour des Comptes, Inspections Techniques, Commissaires
aux Comptes etc.) offre une perspective de Réforme susceptible
de concerner d'autres secteurs associatifs que celui du seul monde caritatif.
Le nouveau dispositif mis en oeuvre avec BVQI/VERITAS constitue, outre
une première en Europe, une innovation sociale majeure,
Le retard français peut se mesurer par comparaison avec l'Angleterre,
pays d'élection d'une générosité publique
protégée par un système de contrôle public
ancien, démocratique et doté de moyens considérables.
1) En Grande Bretagne les associations charitables nommées"
Charities" ont acquis de longue date le droit de recevoir dons et
legs. En 1998 la Grande Bretagne comptait 184.000 charities réunissant
un actif net de 55 milliards d'euros et réalisant un chiffre d'affaires
de 25 milliards d'euros. En France, en raison de la vieille méfiance
du pouvoir à l'endroit des corps intermédiaires et surtout
envers les biens de main morte religieux, dons et legs sont soumis depuis
1901 et 1905 à de multiples contrôles préalables dans
le cadre de la reconnaissance d'utilité publique. C'est la principale
raison pour laquelle la France compte à peine 2000 RUP et 800 fondations
( dont 90 % installées à Paris) placées sous le contrôle
du Ministère de l'Intérieur. Moins de 100 associations faisant
appel à la générosité publique par collecte
nation le sont soumises depuis la loi de 1991 au contrôle de la
Cour des Comptes laquelle n'a pas été dotée des moyens
supplémentaires nécessaires pour mener sa mission à
bien. En 9 ans la Cour a effectué 8 contrôles. C'est un rythme
quasiséculaire.
2) La Grande Bretagne a institué dés 1853 la "Charities
Commission", réorganisée en 1960, et soumise au National
Audit Office, organisme équivalent de la Cour des Comptes, placé
sous l'autorité des Communes et confié à un parlementaire
de l'opposition.
Cette commission dispose à elle seule d'autant de moyens que la
Cour des Comptes avec 600 agents et 35 millions E de budget. "La
Charities Commission" tient un registre public des associations,
les agrée fiscalement, contrôle et publie annuellement les
comptes, peut démettre les dirigeants indélicats en publiant
leurs noms, peut sanctionner les associations qui entrent en politique
électorale. Les règles et moyens des contrôles sont
donc en Angleterre à la mesure de l'importance des masses financières
en cause.
Le scandale de l'ARC. Connu depuis la fin des années 1980 de certains
fonctionnaires comme le chef de l'IGASS, M.Lucas nouveau président
de l'ARC, révélé par la Cour des Comptes en janvier
1996 à l'occasion de son premier contrôle d'un organisme
faisant appel à la générosité publique, le
scandale de l'ARC ne tient pas seulement au fait que sur 600 millions
F collectés, 400 aient été annuellement détournés
par des escrocs. Il tient au fait que tous les systèmes publics
et professionnels de contrôle publics et privés réunis
( Ministères de l'Intérieur, des Finances, de la Recherche,
des Affaires Sociales, de la Santé, l'INSERM, le CNRS, les présidents
de la compgie des commissiares aux comptes et de l'ordre des experts comptables,
des personnalités comme MM Schwarzenberg et Miot) se soient révélés,
durablement et à ce point inefficaces.
Telle est l'origine des deux lois (7 août 1991 et 28 Mai 1996 )
qui ont habilité respectivement la Cour des Comptes puis l'IGASS
à contrôler l'emploi des ressources réunies par appel
à la générosité publique, soit moins d'un
milliard d'euros.. Que ces deux lois répondent aux nécessité
d'un contrôle public enfin efficace est évident. Que la Certification
réponde à un besoin non satidfait par les dispositifs de
contrôle publics et privés pré existants est non moins
évident .
Une procédure privée exorbitante de la
pratique française des contrôles publics et privés
-Le Contrôle par les pouvoirs publics est de nature régalienne
et vise à déceler les infractions pour en punir les coupables.
Sa force réclame la mise en action de l'appareil judiciaire. Affaire
de sanction, le contrôle public est affaire d'Etat qu'il s'agisse
des corps dinspection technique ou plus rcéement de la Cour des
Comptes Comptes en maière de générosité publique.
Il est là pour punir, pas pour garantir quand bien même il
contribue à rassurer le public. Le Contrôle est redouté
par les fraudeurs. Il se traduit par un jugement en forme d'instantané
et reçu par l'opinion soit comme un blanc sein soit comme une condamnation
sans appel. La gravité des conséquences médiatiques
pèse donc lourdement sur la démarche et les conclusions
des rapporteurs. Le Contrôle des associations faisant appel à
la générosité publique réclame l'intervention
de la Cour ou de l'IGASS qui assument chacune un à deux contrôles
par an pour une centaine d'associations. Chacune de ces associations peut
donc statistiquement être sanctionnée au moins deux fois
par siècle. Les autres grands employeurs associatifs aidés
soit environ 25.000 ne font pas l'objet dun contrôle systématique
des juridictions financières, faute de moyens là aussi.
- Le recours à la Certification prévue par la loi N°
94-442 du 13 juin 1994 et le décret du 30 mars 1995 est confié
au seul libre choix de ceux des organismes et des personnes qui ont un
intérêt personnel à la transparence : associations,
usagers, donateurs, entreprises, mécènes, salariés
associatifs. Son objet est de fonder la confiance ou de la restaurer quand
elle fait défaut et que flambe la concurrence. La Certification
est voulue par ceux des collecteurs qui n'ont rien à cacher. Elle
ne s'impose pas ; elle se construit par accord sur un référentiel
organisant l'efficacité et l'éfficience, la gouvernance
et le désintéressement des dirigeants. Elle implique une
longue préparation et la mobilisation consensuelle de tous les
salariés et bénévoles de l'association. Elle échappe
ainsi davantage aux risques d' arrangements discrets qui peuvent survenir
entre dirigeants et contrôleurs privés. Elle réclame
en général la mis en oeuvre préalable de procédures
"de qualité" et peut réclamer un an de préparation;
La Certification consiste à faire attester par un tiers indépendant
et impartial, habilité par les pouvoirs publics, satisfaisant aux
normes européennes, en la matière ( NE 40 011), qu'un service
donné satisfait aux exigences d'un référentiel explicite
et détaillé, précisant statuts, règles, procédures
et ratios, qui peut être, soit une norme nationale ou internationale,
soit un document à caractère privé. Ce réferentiel
défini par les parties prenantes constitue la loi privée
des parties, leur enggment face à l'opinio et aux donateurs, mais
cette loi est publiée sans correction au journal Officiel
La Certification implique un organisme certificateur, extérieur,
indépendant, de réputation établie et aussi internationale
que possible, qui mette en jeu son bien le plus précieux: sa réputation
d'impartialité et d'honnêteté. Après consultation,
le bureau Véritas (BVQI ) soit 1200 auditeurs présents sur
les cinq continents, a été retenu par l'ensemble des promoteurs
du projet. Affaire de confiance, la certification est affaire de Société
Civile.
L'adjonction par la loi auprès de l'organisme certificateur d'un
Comité de certification composé de représentants
librement choisis des diverses parties intéressées et notamment
: "les associations ou organismes représentatifs des professionnels,les
aszociations ou organimses reprsentatifs des consommaturs et des utilsateurs,
ainsi que les administrations concernées" (article R 115-8
du Code de la Cosommation) personnalités bénévoles,
compétentes, désintéressées, indépendantes
des associations demandeusescomme de l'organisme certificateur et des
administrtaions, achève de conforter la crédibilité
de l'ensemble d'un dispositif fondé sur la confiance. CF Composition
du Comité)
Le Comité a participé au processus d'élaboration
et d'adoption du référentiel, de concert avec BVQI/VERITAS
et les associations volontaires, puis l'a validé. Plus de six versions
ont été successivement soumises à l'ensemble des
partenaires avant signature par le président le 7 Novembre 2000
pour déclaration au Journal Officiel.
Lors de sa réunion d'avril 2002 le Comité a décider
d'ajouter à son référentiel que les associations
rémunérant leurs dirigeants bénvoles ne pourraient
bénéficier de la procédure de certification BVQI.
Dans un arrêt du 21 mars, la Cour de Justice des commuautés
Européennes a confirmé juridiquement cette décision
en refusant l'éxonération de TVA à des associations
rémunérant leurs bénévoles.
Cette mise en oeuvre de la Gouvernance par la société civile
dans le champ de la dépense nationale associative soit 10à
12%du PIB et un million de salariés constitue une innovation sociale
susceptible de restaurer la confiance qui fonde la démocratie financière.
++++++++
En résumé
Pour l'associations certifiée
L'association ne subit pas le contrôle, elle demande la certification.
C'est une démarche de volontariat pour progresser en ayant recours
aux prestations d'un professionnel spécialisé, extérieur,
indépendant, compétent qui engage sa réputation et
pas seulement sur le plan comptable ou gestionnaire.
L'association doit se mettre en état de certification c'est à
dire vérifier que tous ses personnels, et pas seulement les dirigeants
sont en accord avec les objectifs et la mise en oeuvre des procédures
de qualité. Vis à vis des membres de l'association c'est
une démarche de "covenant" démocratique; vis à
vis de l'extérieur c'est l'engagement moral de cohérence
entre les objectifs affichés et les pratiques. Au delà des
comptes, la certification concerne le Sens , le Projet et la Justification
Pour l'organisme certificateur
Il ne s'agit pas de prouver ses qualités de "limier"
à l'occasion d'un "contrôle sanction" en forme
de photographie plus ou moins médiatisée à un instant
donné mais de coopérer avec l'organisme certifué
pour instituer les procédures fiables qui restaureront la confiance
du public et des donateurs dans la France de 2004.
La certification ne tombe pas comme un couperet après un ou deux
ans d'attente; elle peut s'accompagner de réserves émises
soit par les auditeurs de BVQI soit, in fine, par le Comité de
Certification, l'association s'engageant à se corriger sur un délai
maximum de trois ans.
Le long travail de pré audit et mise en état de certification
effectué au sein de l'organisme permet de réduire les coûts
au strict minimum; à titre d'exemple la mise en état de
certification de l'Armée du Salut a mobilisé l'organisme
durant prés d'un an mais seulement 19 jours de personne-audit pour
BVQI.
Enfin la possibilité de pressions amicales, corporatistes ou politiciennes
sur BVQI comme sur le Comité de certification est rendue nulle
par l'institution de contre pouvoirs et du pluralisme d'intérêts
au sein même de la procédure.
Pour les pouvoirs publics
Il est profondément original et sans précédent de
voir en France les pouvoirs publics consacrer une loi privée de
contrôle :le référentiel de certification, par une
publication au journal Officiel tout en s'interdisant toute intervention,
modifification, ou correction du texte;
Il est profondément original et sans précédent de
voir en France les pouvoirs publics concéder à un comité
librement constitué hors de toute intervention politique, la représentativité
- et non la fonction de représenter- des donateurs, des associations,
et des administrations.
Il est tout à fait original pour les pouvoirs publics d'avoir-
à l'occasion d'une loi de finances rectificative- étendu
la certification de la seule générosité publique
à la totalité des associations aidées.
COMITE de CERTIFICATION - BVQI
Composé et présidé par Pierre-Patrick Kaltenbach
SECTEUR ASSOCIATIF
Philippe Marescaux
Ancien Secrétaire Général des Restaux du Coeur
Président de Procoeur 61 Cours du 14 Juillet 78300 Poissy 01 39
65 05 23 - phmaresau@aol.com
Daniel Voillereau
Rapporteur à la commission de vérification des comptes des
entreprise publiques
Président de l'Association Française des Trésoriers
d'associations AFTA
42 Quai Henry IV 75004 Paris 01 40 27 80 22 dvoiller@noos.fr
DONATEURS, MECENAT, ENTREPRISES, NOTARIAT ET USAGERS
Pierre-Patrick Kaltenbach
Président des Associations Familiales Protestantes
26 Rue Monsieur le Prince 75006 Paris FAX 01 43 25 09 50 ppkafp@club-internet.fr
Maître B. Monassier
01 53 59 69 00 - 01 53 59 69 69 Office Notarial 1 Rue Montessuy 75007
Paris
Patrick. Node Langlois
patrick .Node-langlois@lafarge.groupe.lafarge.com 06 14 67 49 50
Alain Vidart
Président du comité de liaison Défense- MEDEF
CEA.CISI 4 bis av des Chalets 92210 Saint Cloud 01 40 56 13 30
ADMINISTRATIONS COLLECTIVITÉS LOCALES
Jacques Chabrun
Ancien président du collège des commissaires aux comptes
de l'OTAN
16 rue Chauveau . 92.200 Neuilly sur Seine 01 47 22 06 76
François Moutot
Expert juridique et fiscal maire de Thoiry Yvelines
Mairie de Thoiry 78770 Thoiry francois.moutot@douane.finances.gouv.fr
06 07 78 27 57
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Pierre Tambourin
pierre.tambourin@genopole.com 06 85 53 90 32 FAX 01 60 87 83 25
Premières associations certifiées
TELETHON
Certification signée le 22 Octobre 2001
ARC
Michel Lucas mlucas@arc.asso.fr 06 08 23 88 62 FAX 01 47 26 72 93
Certification signée 21 avril 2002
ARMEE DU SALUT
Certification signée le 24 mai 2004
Colonel Duchesnes 06 88 74 85 22 FAX 01 43 62 25 89 Alain Raoul
FONDATION RAOUL FOLLEREAU
Courant 2004
IV. Premiers impacts médiatiques
Presse nationale
Le Monde - 2 Avril 2001
Moderniser la France
par Thomas Ferenczy
Pour Pierre-Patrick Kaltenbach, conseiller maître à la Cour
des Comptes, ancien président du Fonds d'action sociale (FAS) et
de l'INED, président des Associations Familiales Protestantes,
il ne faut pas s'étonner que Lionel Jospin s'engage à contrecoeur
dans la voie de la modernisation. A ses yeux, le premier ministre est
aujourd'hui le porte-parole d'une génération qui s'est autoproclamée
" génération morale " avant de se crisper en ordre
moral " et qui n'a d'autre ambition que de préserver, avec
la complicité active des médias, les privilèges d'une
catégorie : " la fraction protégée des classes
moyennes " et "sa représentation politico-administrative
".
En fait, cette génération se distribue entre la droite et
la gauche. Si l'auteur s'en prend plus particulièrement aux socialistes,
c'est parce qu'ils sont au pouvoir. Pour lui, une chose est sûre
Jospin, au même titre que Chevènement et Toubon, ses camarades
de promotion entrés en 1965 à l'ENA, est le pur produit
de la génération politique encore aux affaires pour quelques
années ". Une génération " politico-médiatique
" qui espère se survivre " en prolongeant sa comédie
de l'affrontement " et qui s'est appropriée les institutions
publiques de telle sorte que ses membres se distinguent du reste de la
société moins par leurs opinions politiques que par leur
proximité à la dépense publique, " qu'il s'agisse
d'en décider, de la distribuer ou d'en profiter ".
Résultat : l'Etat-providence est en France " le plus obèse,
le plus opaque et le plus sectaire de l'OCDE ". La corruption fleurit,
de l'affaire du Crédit lyonnais à celle de la MNEF. Lorsque
les pratiques commencent à contredire les discours, écrit
l'auteur, naît un ordre moral, non pas, comme le croient certains
sur les ruines de l' Etat , mais dans les "bunkers de la classe publique
". " C'est au moment précis où le civisme s'affaisse,
où la République mangue le plus de véritables citoyens
et la société de bénévoles- souligne-t-il,
que la génération responsable de cette horreur politique
<< n'a de cesse de brandir le plus moralisatrice des morales. "
Pierre-Patrick Kaltenbach s'adresse, pour finir, aux " abstentionnistes
citoyens ", aux militants associatifs et familiaux ", aux "
donateurs-bénévoles " et aux " internautes ",qu'il
invite à restaurer la vertu républicaine délaissée
par les professionnels de la politique, qu'ils soient de droite ou de
gauche. C'est ce qu'il appelle " laïciser " la politique.
Le Monde - Dossier Mercredi 11 Décembre 2002
De l'ultralibéralisme comptable
Plus de 100 ans après son adoption, pensez-vous que le cadre juridique
défini par la loi de 1901 soit toujours adapté à
la réalité du monde associatif d'aujourd'hui ?
Grâce à la loi de 1901, tout citoyen a le droit de s'associer
sans avoir à demander l'imprimatur du Pape ou du Roi. C'est une
liberté consubstantielle de la laïcité, il ne pourrait
pas y avoir de liberté de conscience si la liberté de se
réunir et de s'associer n'existait pas. Mais sans argent et sans
patrimoine, les libertés ne sont que formelles. Or, pour faire
un don et legs à une association, il faut outre trois ans d'existance,
l'accord préalable du préfet ou du Conseil d'Etat. Résultat
: un siècle après l'adoption de la loi de 1901, commémorée
à sons de trompes l'an passé, nous avons 2 000 associations
reconnues d'utilité publique ; en Angleterre, il y a 184 000 associations
charitables.. De plus, ce pays a fondé en 1853 la "Charities
Commission", qui est soumise au National Audit Office, organisme
comparable à la Cour des Comptes, placé sous l'autorité
de la Chambre des Communes et dirigé par un parlementaire de l'opposition.
Cette commission dispose d'autant de moyens que la Cour des Comptes. Elle
tient un registre public des associations, elle les agrée sur le
plan fiscal, contrôle et publie annuellement leurs comptes, interdit
les activités électorales, destitue les dirigeants indélicats...
Vous voulez dire que la transparence fait défaut dans le monde
associatif français ?
La transparence et l'indépendance. Depuis la loi de 1991, une centaine
d'associations faisant appel à la générosité
publique sont assujetties au contrôle de la Cour des comptes. Or
comme les moyens de la haute juridiction n'ont pas été accrus,
chacune de ces associations sera, grosso modo, " inspectée
" trois fois dans un siècle... Autrement dit, il y a très
peu de contrôles indépendants en France. Regardez ce qui
s'est passé avec l'Association pour la recherche sur le cancer
: au conseil d'administration siégeaient des représentant
des ministères de la recherche et des affaires sociales, sous le
contrôle de l'intérieur et des finances , mais aussi des
présidents de la Compagnie des commissaires aux comptes, de l'Ordre
des experts-comptables... Et pourtant, pendant des années , personne
n'a vu que les deux tiers du budget de l'ARC échappaient à
la recherche sur le cancer.
Comment expliquez-vous cette situation ?
La dépense publique sanctifie : si une association reçoit
une aide publique, beaucoup vont penser qu'elle est nécessairement
bien. Au fond, les associations représentent une sorte d'institution
moralement et idéologiquement auto-nettoyante. Le contenu de leurs
actions, en faveur du pauvre, de l'environnement, du tiers-monde... est
réputé beau, noble, élevé. Or il ne faut pas
oublier que plus de la moitié des dépenses sociales publique
relèvent d'une " gestion loi de 1901 " : près
de 25 000 associations, employeurs et gestionnaires dotées en moyenne
d'un budget d'un million d'euros et d'une quarantaine de salariés,
oeuvrent dans le champ de l'action sanitaire et sociale, éducative
et culturelle. Leur intervention n'est pas toujours très lisible.
Il faudra bien un jour traiter les grandes différemment des petites
Croyez-vous que l'opacité que vous décrivez décourage
les vocations à s'impliquer dans une association ?
Pas du tout. Plus les citoyens sont déçus par la politique,
plus ils s'engagent. Cela peut, certes, se traduire par un épanouissement
de l'égoïsme , à l'instar de riverains qui, au nom
de la protection de la nature, se battent pour que l' autoroute passe
chez leur voisin. Mais cela peut également revêtir des formes
de dévouement remarquables, qu'il s'agisse des personnes ramassant
des galettes de pétrole sur les plages, ou de bénévoles
aux Restos du coeur. Le plus surprenant est ce que l'on a laissé
faire depuis vingt ou trente ans " dans le haut ", parmi les
dirigeants. Là, on a l'impression que régne une sorte d'ultralibéralisme
comptable. Mais il y a de l'éthique dans l'air et un nombre croissant
de nos compatriotes en réclament davantage, comme le montre le
séisme du premier tour de l'élection présidentielle,
qui a mis en évidence une crise de confiance dans nos élites.
Dans le champ associatif, cette confiance ne sera restaurée que
par des procédures démocratiques de contrôle et de
certification, fondées sur la séparation des pouvoirs et
des intérêts, sur la compétence de contrôleurs
indépendants des contrôlés et des subventionneurs.
Sociétal n° 39 Décembre 2002
Dossier Pauvreté
Tempête sur le Camp du Bien
Le seul fait politique original de l'année - élections mises
à part - sera passé inaperçu des médias. Ce
fut, en juin, l'audit gouvernemental des finances publiques révélant
que les dépenses sociales, devenues " opaques, illisibles
et incontrôlables ", constituaient " le problème
politique majeur du pays".
Paradoxalement, cette évidence, société civile comme
société politique refusent depuis vingt ans d'en parler.
Mieux, elles interdisent tout débat sur les procédures de
certification qui, seules, permettraient l'évaluation démocratique
d'une dépense sociale voisine de 30% du PIB (dont 22 % pour la
seule Sécurité sociale) - 50% de la politique sociale étant
gérés sous statut de la loi de 1901 par environ 800 000
salariés associatifs. Nous affrontons donc bel et bien un refus
" réactionnaire " de la démocratie financière
: celle-ci, en effet, implique le vote et le contrôle de l'emploi
de toute la ressource publique par les élus du peuple, avec le
concours de magistrats indépendants ou d'experts, sous le regard
de médias " libérés " de toute contrainte
liée aux marchés publics de béton, de canons ou de
distribution d'eau, le tout dans un régime de séparation
absolue des pouvoirs et des intérêts.
Refusant cette démocratie financière, les " nouveaux
réactionnaires " n'en sont que plus acharnés à
se justifier par un ersatz de transcendance fondée sur les institutions,
les actions et les intentions, tout particulièrement dans le secteur
non lucratif. Dénoncer cette diversion en forme de justification
cléricale, qui transforme insidieusement la dépense sociale
en Camp du Bien, s'impose si l'on veut améliorer l'efficacité
des efforts engagés au bénéfice des plus pauvres
et plus petits parmi nous.
Car l'explosion associative de la dépense sociale depuis 1975 n'a
pas que des causes sanctifiantes. L'individualisme de la " Me Generation
" (en français : " Rien avant, rien autour, rien après,
rien que Moi "), joint à l'âpreté revendicative
(IDI pour " I Deserve It ", en français : " J'y
ai droit ! "), a servi de tremplin au développement d'une
classe publique prête à toutes les concessions pour durer.
D'où l'aphorisme : " Quand le Prince n'a plus assez de foi
pour convaincre ni de courage pour commander au risque de déplaire,
il ne lui reste qu'à dépenser pour durer ". C'est pourquoi
la subversion associative des vingt-cinq dernières années
passera dans l'histoire comme l'outil de prédilection de la génération
qui s'est dite morale.
L'association, moralement auto-nettoyante
Elle a inventé une transcendance de pacotille supposée suffire
à justifier, par institutions, actions ou intentions, une dépense
sociale qui échappe à toute évaluation sérieuse.
La justification par institution consiste à déduire une
supériorité morale d'un statut. Il en est ainsi de l'association
" loi de 1901 ", qui voit ses effectifs exploser depuis 1975,
date de la grande loi sur les exclus. Parce qu'elle ne réalise
aucune appropriation privée de la plus value créée
par les travailleurs, elle échapperait à la critique marxiste.
Parce qu'elle est de droit privé, elle échapperait symétriquement
à la critique libérale anti-bureaucratique. L'association
est donc, par essence, une institution moralement auto-nettoyante.
La justification par la nature des activités peut s'exprimer ainsi
: une rémunération mensuelle de 7076 euros ( 46 000 francs)
pour un " bénévole associatif " qui lutte contre
l'exclusion, c'est de l'apostolat... S'il s'agissait d'un cadre dans une
entreprise de lessive, ce serait de l'exploitation du prolétariat.
La justification par l'idéal couronne cet édifice idéologique
sous la plume de personnalités comme Michel Rocard, Jacques Delors,
Alain Lipietz, Dominique Voynet, Guy Hascoët, Patrick Viveret. Et
les trois justifications réunies fondent l'Economie Sociale Solidaire,
c'est-à-dire " la sortie positive de la société
de marché ".
Il ne s'agit plus de lutter contre la pauvreté, mais de construire,
à l'Est d'Eden, un au-delà de la " distinction stérile
entre l'Etat et le marché ", d'utiliser " le halo sociétal
et la tendresse, pour combler la béance ouverte par l'effondrement
de la famille traditionnelle et le retrait de l'Etat " . Mais il
s'agit aussi " d'assouplir la notion clef de non lucrativité,
synonyme de gestion désintéressée, qui interdit de
rémunérer les dirigeants et les apporteurs de capital ce
qui est grotesque. " .
Officiellement, ce bond conceptuel nourrirait la nouvelle course à
l'éthique contre la mondialisation au profit du seul " développement
humain durable ". Plus prosaïquement, il s'agit de justifier,
outre le refus de toute séparation des pouvoirs, la confusion des
intérêts publics et privés et donc la mise hors contrôle
démocratique des concours financiers publics au secteur non lucratif,
soit quelques dizaines de milliards d'euros et des centaines de milliers
de salariés. Avec cette confusion de l'Idéologie, des Urnes
et du Marché, c'est la fin de l'idéal associatif qui ne
peut rester distinct du secteur public et du secteur privé s'il
ne se fonde exclusivement sur des pratiques vérifiables de bénévolat,
don et gratuité.
Tel est donc le socle idéologique qui structure désormais
une sorte de " Medef subventionnaire ", avec rémunération
des " bénévoles " au plafond de 46 000 francs
par mois, et présentation de candidats patronaux " non lucratifs
" aux élections prud'homales de 2002.
La confusion des intérêts
Ce qui fait désormais problème, en matière de ressources
comme de dépenses publiques, c'est bien moins leur niveau relatif
ou absolu que l'affaissement démocratique des procédures
qui président à leur gestion, surtout en matière
sociale, surtout sous statut non lucratif, surtout sous forme décentralisée.
En France, en province comme à Paris, désormais, il y a
beaucoup trop d'argent public pour ce qu'il y a de vertus et de procédures.
Or l'évaluation, la certification et le contrôle dépendent
de la stricte séparation des pouvoirs et des intérêts,
qu'ils soient économiques, sociaux, politiques, corporatistes,
statutaires ou médiatiques. Pour ne retenir qu'un exemple, il est
malsain que des fonctionnaires, devenus " associatifs subventionnés
", puissent contribuer à faire élire leurs " subventionneurs
amis ", qui deviendront alors leurs " amis contrôleurs
" au sortir des cabinets ministériels. C'est pourquoi il est
malsain que 41% des députés soient des fonctionnaires, cumulards
potentiels, non tenus de démissionner après avoir été
élus. On comprend bien que le Camp du Bien refuse de débattre
de ces " détails ", mais ce refus nourrit une crise de
confiance sans précédent, face à laquelle les jongleries
idéologiques évoquées ici ne font qu'aggraver l'exaspération
populaire au moment où les " affaires associatives "
explosent de toutes parts - qu'il s'agisse de l'asile, du cancer, du caritatif,
de la protection des animaux, des handicapés, de l'humanitaire,
de la transfusion, etc. ; le tout géré à plus de
50 % sous forme associative, avec des ressources publiques finançant
sans certification jusqu'à 97% de la dépense. Voilà
une des sources secrètes du récent " séisme
électoral " qui a laissé les vaincus sans voix.
De la plus modeste commune jusqu'à l'Elysée, la France est
en état de " doléance financière ". L'extrême
droite a su capitaliser la sécurité en 2002. Il serait irresponsable
de la laisser capitaliser la probité et l'efficience sociale en
exploitant le thème du respect de la dépense publique lors
des échéances électorales de 2007.
Presse locale
Le Dauphiné Libéré - 27 février 2004
Les dépenses transparentes...
L'Observatoire bénévole des réalités
associatives locales (Obral), dont les responsables se sont retrouvés
récemment à Meylan, vient d'engager "un processus privé
de connaissance statistique, de transparence et d'évaluation de
la dépense publique en concentrant ses efforts sur l'aide aux principaux
employeurs associatifs de l' Isère. " Un tableau comparatif
permet de savoir que 3 933 associations ont été abondées
en 2002, entre la région, la ville, le conseil général,
la Métro, pour un montant total de subventions atteignant 61 913
246 E, soit 20 % de plus que l'année précédente.
Ce montant perçu par les cinquante associations les plus subventionnées
est de 26 959 408 E. Ces travaux ont été effectués
dans le cadre de la "Recherche Action de l'OBRAL", 'dans la
perspective des élections cantonales et régionales 2004.
Selon l'Observatoire, l'Isère est un département "sur-associatif
à tous égards, qui mérite à ce titre de servir
de banc d'essai à toute innovation en matière de transparence,
de gouvernance et de certification en matière de dépenses
publiques. " Un questionnaire adressé aux candidats accompagne
ces premiers commentaires. II leur demande de prendre position sur "les
menaces qui pèsent sur les fondements de la vie associative, à
savoir la liberté, la gratuité et la neutralité politique...
" (http://obral.chez.tiscali.fr)
Les Affiche de l'Isère - 5 mars 2004
Secteur associatif : l'Isère au cur du séisme ?
Pourquoi cette question ?
Sans procédures garantissant la séparation des pouvoirs
et des intérêts, il n'y a pas de démocratie politique.
Sans contrôles de la dépense publique au moyen de procédures
autres que technocratiques garantissant la transparence et l'évaluation,
il n'y a pas de démocratie financière. Sans dispositifs
garantissant l'indépendance des médias face aux marchés
publics, et au corporatisme des professions, il n'y a pas de liberté
de la presse. Sans liberté de la presse, sans démocratie
financière et sans démocratie politique, les dirigeants
ont mauvaise grâce à se lamenter sur la baisse du civisme,
la montée des extrêmes et autres séismes électoraux
passés ou à venir.
Composé d'un noyau d'anciens élèves du Rondeau Montfleury
et de protestants de Mens, mais aussi de citoyens de tous bords soucieux
de transparence et de participation, l'Observatoire Bénévole
des Réalités Associatives Locales (OBRAL) développe
un prototype de connaissance statistique et de certification de la dépense
publique en commençant par l'aide aux gros employeurs associatifs.
En cas de succès, la démarche déboucherait sur un
dispositif législatif.
Première étape de l'étude engagée
: les gros employeurs associatifs.
Le secteur associatif, nommé depuis peu " Economie Sociale
et Solidaire ", outre l'importance et l'opacité croissantes
des aides publiques, bénéficie d'un préjugé
politique et moral incontournable. Or l'on ne peut plus parler, de l'association
en général, ni du monde associatif comme d'un ensemble homogène.
Tout au contraire ce vaste ensemble : (840.000 associations, 30.000 à
40.000 gros employeurs, 1 million de salariés), se révèle
éclaté entre grosses et petites associations, employeurs
et non employeurs, salariés et bénévoles, fonds publics
et fonds privés. En trop de cas, l'association, hier contre-pouvoir,
outil de résistance et de participation par excellence de la société
civile, est devenue courroie de transmission des pouvoirs en place : Politique,
Administration, Corporations, Argent. Deux mondes se côtoient qui
n'ont de commun que le statut : d'un côté 95 % des petites
associations où se concentre le bénévolat, de l'autre
5 % d'employeurs qui mobilisent 80 % des salariés associatifs et
80% des aides publiques.
L'Isère apparaît comme un département " sur-associatif
" à tous égards, comme le montre le tableau ci-dessous.
Isère : terre de démesure associative Des budgets Considérables,
inconnus du public.
CF Tableaux et articles sur site OBRAL
L'OBRAL adresse aux candidats six questions et publiera les réponses
sur son site Internet : http://obral.chez.tiscali.fr
1-Acceptez vous de soutenir la démarche d'information statistique
de l'OBRAL en intervenant auprès des élus, des autorités
administratives, syndicales et professionnelles?
2-Etes-vous disposé à voter le retrait et le refus de toute
aide publique à une association attribuant à ses dirigeants
bénévoles une rémunération autre que symbolique
(les 3/4 du SMIC) ?
3-Etes-vous disposé à voter le retrait et le refus de toute
aide publique tirée des prélèvements obligatoires
locaux, à une association qui participerait de près ou de
loin à une campagne électorale y compris sous habillage
artistique ou culturel (Comme le contrôle de la Charity Commission
en Angleterre) ?
4-Etes-vous disposé à exiger des agents publics résidant
en Isère qu'ils abandonnent toute fonction dirigeante au sein d'associations
vivant d'aide publique à peine de suspension de cette aide ?
5- Etes-vous disposé à exiger des agents publics mis à
disposition des associations aidées qu'ils démissionnent
de leur administration en cas de succès à une élection
politique en Isère ?
6- Acceptez-vous de coopérer à l'élaboration d'un
dispositif législatif et réglementaire permettant de mettre
hors la loi de 1901 les organismes qui n'ont plus d'associatifs que le
nom. Cela rendrait tout son sens et sa noblesse à l'association
sans but lucratif de la loi 1901, fondée sur le bénévolat
et le désintéressement, par opposition aux activités
libérales, au commerce petit ou grand, aux administrations, aux
syndicats de salariés comme d'employeurs, aux élus politiques
?
Le Dauphiné Libéré - 15 mai 2004
Le chiffrage des subventions du département aux associations
Voici d'après l'Observatoire bénévole des réalités
associatives locales (OBRAL), le chiffrage 2001 et 2002 des subventions
du département, de la région et de la ville de Grenoble
: soit 62 millions d'euros à 3 933 associations. Ce chiffre est
en hausse de 20 % de 2002 sur 2001 (36 pour le seul Conseil général).
L'OBRAL qui veut "faire de l'Isère un département pilote,
pour l'innovation en matière d'intégrité associative,
de transparence, de séparation des pouvoirs et des intérêts
et de démocratie financière locale" avait par ailleurs
envoyé un questionnaire à différentes personnalités
pour porter cette revendication au sein du département de la région,
de la ville et de la Métro. Vingt?huit personnalités ont
répondu.
Marie. Christine Tardy, maire de Meylan, s'est dite prête à
proposer sa commune comme prototype de transparence et d'intégrité
administrative.
Pour sa part, le Conseil général s'est doté d'une
cellule d'audit et contrôle des subventions aux associations. Pour
les responsables d'OBRAL, il conviendrait qu'à l'instar de la pratique
britannique, cette instance soit placée sous la direction d'élus
de l'opposition.
Cette pratique devrait être étendue à toutes les assemblées
élues en charge de la dépense publique associative locale.
Les questionnaires ont été relancés aux seuls élus
2002 et 2004 puis aux candidats aux européennes.
L'action sera poursuivie dans la perspective des municipales ,présidentielles
et législatives de 2007.
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