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L'OBRAL a choisi le secteur associatif,
parfois nommé Economie Sociale et Solidaire, ou Tiers Secteur,
ou encore Secteur Non Lucratif, parce qu'outre l'importance et l'opacité
croissantes des aides publiques qui lui sont consenties, il bénéficie
d'un préjugé politique voir moral toujours favorable en
dépit des scandales qui vont se multipliant.
Or l'explosion quantitative des trente dernières années
fait que l'on ne peut plus parler ni des associations, ni du Monde associatif
ni du Peuple associatif, comme d'un ensemble homogène. Tout au
contraire ce vaste ensemble : 840.000 associations, 30 à 40.000
gros employeurs, 1 million de salariés, se révèle
désormais éclaté entre grosses et petites associations,
employeurs et non employeurs, salariés et bénévoles,
fonds publics et fonds privés. En trop de cas, l'association, hier
contre pouvoir et outil de résistance et de participation par excellence
de la société civile, est devenue courroie de transmission
des pouvoirs en place : Politique, Administration, Corporations, Argent.
Deux mondes se côtoient sans se comprendre :
- D'un coté 95 % des associations petites où se concentre
le bénévolat,
- De l'autre 5% de gros employeurs qui emploient
80 % des salariés associatifs et reçoivent 80% des aides
publiques.
La transparence et l'évaluation n'ont pas suivi la croissance des
aides publiques accordées à ces employeurs désormais
groupés sous la bannière de l'Economie Sociale et Solidaire
à l'occasion des élections prud-hommales de 2002. Pour fêter
le centenaire de la Loi de 1901, le gouvernement Jospin ( Commission des
Finances de l'Assemblée Nationale présidée par Didier
Migaud ) avait été jusqu'à proposer la rémunération
des dirigeants bénévoles au taux plafond de 7076 euros (
46.000 F)par mois.
Pour
laïciser la politique, il faut restaurer la démocratie financière
en commençant par l'Isère
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